Grine a réitéré que l'autorité de régulation de la presse écrite dont on parle n'existe nullement dans le monde et que son département œuvre pour mettre sur pied un conseil d'éthique. S'agissant de la presse électronique, dont 90% ont été qualifiés d'agressifs, des textes de loi sont en cours d'élaboration pour encadrer ce type de médias, ajoutera le ministre, qui relève que des études prévoient la disparition du support papier dans les 15 prochaines années. Il a, dans cet ordre d'idées, cité quelques axes du récent livre de Marc Dugain, intitulé « L'homme nu : la dictature invisible du numérique ». Concernant l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), le ministre a souligné que l'Arav, dont la composante a été installée récemment, s'attelle à accréditer les chaînes de télévision qui s'engagent à respecter les règles déontologiques du métier. « Les autres chaînes non accréditées seront privées de diffusion », a-t-il ajouté. L'Arav dispose, a rappelé Grine, d'un « cahier des charges complet pour mener à bien sa mission et sans entraves », assurant qu'elle peut exercer ses prérogatives dans de bonnes conditions. Grine a, en outre, souligné encore une fois l'importance de la presse qui doit jouer franc jeu, offrant une information crédible, juste, loin du sensationnel. Grine a rappelé que le journaliste doit également respecter la déontologie de son métier en vérifiant son information en se basant sur une source sûre pour la rapporter d'une manière objective au citoyen qui voit son droit à une information fiable garanti. Le ministre a rappelé que le journaliste a la liberté d'aborder tous les sujets qu'il désire et que la Constitution a consacré la liberté d'expression, pour peu que celle-ci ne porte pas atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays. « Le journaliste doit rapporter l'information loin de toute diffamation, insulte ou atteinte aux personnes », a-t-il dit. Il a également rappelé que la publicité sera destinée aux médias respectant la déontologie professionnelle. Pour le ministre, une nette amélioration dans ce sens a été enregistrée ces derniers mois, appelant les journalistes à changer de mentalité, de manière à être crédibles sans pour autant porter atteinte à la souveraineté de l'Etat. « Le président de la République ne cesse d'œuvrer pour une presse professionnelle », a-t-il indiqué, citant comme exemple l'institutionnalisation de la Journée nationale de la presse et la création du Prix du président de la République. Concernant le Prix du journaliste professionnel décerné par le président de la République, le ministre a estimé que ce concours, ouvert à tous les professionnels algériens, peut contribuer au développement de la pratique journalistique et créer un esprit d'émulation au sein de la corporation. Actuellement, 140 dossiers ont été déposés pour prendre part au concours dont les délais ont été prolongés jusqu'au 25 du mois en cours. Concernant le cycle de conférences dont la neuvième a été animée par la PDG du quotidien Echaâb, Mme Amina Debbache, au siège de la wilaya et à laquelle ont pris part des citoyens, des journalistes, en présence des autorités locales, le ministre a affirmé connaître les médias, indiquant que le citoyen a le droit à une information fiable. Il ajoutera que ce cycle de formations entre dans le cadre de la politique engagée par le ministère de la Communication. « Nous avons jugé utile de lancer ces formations au profit des citoyens pour leur faire connaître le rôle de la presse et comment cette dernière est appelée à offrir une information crédible, fiable et juste », a indiqué Grine. Dans le cadre de ce cycle de formation citoyenne, Mme Amina Debbache a évoqué les notions de la presse publique, du service public, de la liberté de la presse et d'expression. Elle a également longuement parlé du paysage médiatique national, en présence de près de 400 journalistes et représentants des différentes institutions et du mouvement associatif et citoyen. Lors de son intervention, elle a brossé un tableau sur le quotidien qu'elle gère et les différentes étapes que le journal a traversées depuis 1962 à ce jour. Elle a mis l'accent sur les défis lancés par les journalistes et qui ont enfanté une réelle liberté d'expression, indiquant que la presse du secteur public œuvre à donner une information juste et crédible. Notons qu'en clôture de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, Hamid Grine a visité le centre de presse de la wilaya et la maison de la presse Dr Amir-Mohamed-Benaïssa où il a rencontré des journalistes des secteurs public et privé. Il a aussi animé une rencontre sur les ondes de la radio locale, au cours de laquelle il a insisté sur l'importance de la formation continue des journalistes, de l'amélioration de leurs capacités professionnelles et de leur adaptation aux progrès technologiques de l'heure.