Dix familles, colocataires, habitant une vieille maison qui date de l'époque ottomane, située au 21, rue Sidi-Abedellah, dans La Basse-Casbah, sont exposées au danger d'effondrement de leur immeuble. Les dernières pluies qui se sont abattues ont provoqué l'effondrement du mur du soutènement de cette ancienne bâtisse. Cette situation a complètement bouleversé la vie des familles qui passent des nuits blanches de crainte pour leurs vies. Elles ont paré au plus pressé en mettant des piédestaux pour soutenir la plateforme de la bâtisse, mais cette façon de faire a été interdite par les services techniques de l'urbanisme qui estiment que le moindre moyen de soutènement peut provoquer l'effondrement de la maison occupée par une centaine de personnes. « Nous avons fait appel aux services de sécurité, à la Protection civile et aux services techniques de l'urbanisme. Ces derniers refusent de recourir à des moyens de soutènement car ils estiment qu'il est préférable de ne pas toucher à la structure, car il y a un grand risque d'effondrement », explique l'un des occupants de cette habitation menacée également par l'infiltration des eaux souterraines. A l'intérieur, les escaliers qui mènent à l'étage supérieur se sont écroulés aussi. Une situation qui met en difficulté les familles dont les enfants qui accèdent difficilement à leur demeure. Les habitants se sont débrouillés en mettant en place une échelle en bois. Une solution bien précaire. « Nous avons interpellé le P/APC sur notre situation. Il a pris acte et il nous a assurés qu'il a déjà contacté les services de la wilaya pour trouver une solution. Nous avons aussi rencontré les services de la daïra qui ont laissé entendre qu'une opération de relogement a été déjà effectuée au profit des anciens locataires de cette maison », indique le porte-parole des locataires. Ce dernier reconnaît qu'après le relogement des familles en 1976, cette bâtisse a été abandonnée et occupée par des dealers et des trafiquants. « A cette époque, nous étions des jeunes mariés et nous occupions une moitié d'une chambre avec nos parents. Alors nous avons décidé de déloger ces dealers pour occuper la maison. Depuis, nous y habitons. Aujourd'hui, nous avons des enfants âgés de plus de vingt ans qui sont nés dans cette demeure », explique-t-il. Pour sa part, Rachid Ibadiouene, président de l'Assemblée populaire communale de La Casbah, explique que la procédure que doit faire l'APC est déjà faite. « Un compte rendu a été adressé à la daïra sur la situation de ces locataires. Nous attendons la réponse. C'est tout ce que je peux faire », a indiqué le P/APC joint par nos soins.