La Maison Blanche a mis en cause, jeudi dernier, le président russe, Vladimir Poutine, dans les piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle, faisant monter encore la tension avec Moscou à quelques semaines de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. L'administration Obama, qui a promis il y a plusieurs semaines déjà de répondre à la Russie, est plus que jamais sous pression pour envoyer un signal fort après ces « cyberattaques ». Le président Barack Obama a déclaré le même jour que Washington va riposter face à ces actes. « Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir », a-t-il plaidé. Et d'ajouter : « Certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d'autres ne le seront peut-être pas. » Jusque-là, le président américain n'a pas explicitement endossé le rapport de la CIA accusant la Russie d'être intervenue par ses cyberattaques « dans le but précis d'aider Donald Trump à être élu. Il a cependant ordonné qu'un rapport complet sur les piratages informatiques menés pendant la campagne présidentielle lui soit remis avant son départ, sur fond d'interrogations sur la nature des interférences de la Russie dans le scrutin du 8 novembre dernier. Trump est monté au créneau en affirmant que la Maison Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Vladimir Poutine d'être à l'origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate. « Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary ? », a-t-il écrit sur Twitter. La Russie n'a pas également tardé à réagir. « Ces accusations sont indécentes », a estimé, hier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Concernant la responsabilité présumée de Moscou dans ces piratages, « il faut soit cesser d'en parler, soit apporter enfin des preuves », a-t-il renchéri en marge du déplacement du chef de l'Etat russe à Tokyo. La Russie a rejeté à plusieurs reprises les soupçons la visant, dénonçant des accusations « gratuites, non professionnelles, non étayées par la moindre information ni preuve ».