A moins de deux mois du lancement du long term evolution (LTE), plus connu sous le nom de 4G, le nombre d'abonnés en Algérie se rapproche déjà des 2,5 millions. Ce chiffre représente 20% des abonnés de la 3G auprès des trois opérateurs de la téléphonie mobile. Ils ont déjà basculé vers la nouvelle technologie. C'est ce qu'a fait savoir Younès Grar. L'expert-consultant en NTIC intervenait, jeudi dernier, dans le cadre de la formation du club de presse d'Ooredoo, dont la 60e session était consacrée à « la vulgarisation de la 4G ». Selon lui, « ce pourcentage sera aussitôt largement dépassé ». Grar a fait observer que la 4G a de beaux jours devant elle, d'autant plus que le monde numérique est en « nette ébullition ». Le nombre des abonnés à la 3G a augmenté de 21,06% en 2015, comparativement à l'année précédente durant laquelle on avait enregistré 15.186.290 abonnés. En 2016, le nombre a dépassé les 20 millions d'abonnés. Créer une école spécialisée Sur sa lancée, l'expert a fait savoir également que l'utilisation de cette nouvelle technologie est entrée dans les mœurs de ses utilisateurs. 80% se connectent au moins 15 minutes dès le réveil, 40% au moment où ils font du sport et 39% l'utilisent dans les... toilettes. « Ils sont nombreux à basculer vers la 4G. Cette technologie prend en charge les données et la voix en même temps, comme elle gère le transfert de beaucoup de volume de données », a-t-il expliqué. Avec le temps, la 2 et la 3G vont disparaître. A noter qu'en 2016, le nombre d'abonnés au LTE dans le monde a atteint le 1,29 milliard. Pour l'expert algérien, « notre pays doit impérativement suivre cette évolution des TIC ». Le grand défit, a-t-il estimé, est « le développement de la production des contenus et la sécurisation des données ». Selon lui, « l'après-pétrole sera la production de services et de connaissances ». L'orateur a plaidé pour la nécessité de créer une école spécialisée dans le développement des contenus et la sécurisation des données. « Nous avons des outils que nous exploitons dans la production du contenu. Pour les maîtriser, il faut une formation adéquate qui répond aux normes internationales », a-t-il clamé. Mieux, le développement des contenus peut induire une baisse des prix. Par ailleurs, l'expert a fait savoir que grâce au numérique, le gouvernement a réalisé de substantielles économies financières. Il a cité le secteur de l'enseignement supérieur où le lancement du service d'inscription des bacheliers sur le Net a permis d'économiser 100 milliards de centimes. Le recours à la biométrie a également permis au ministère de l'Intérieur d'optimiser ses dépenses et de réaliser des gains. Selon l'expert, « certaines APC restent toutefois réticentes face à la numérisation ». « 30% des agents d'accueil ont changé de postes. Avec la numérisation, ils n'ont plus droit aux pourboires », a-t-il assené. Pour sa part, Adel Derragui, DG adjoint marketing auprès d'Ooredoo, a mis en relief les avantages de la 4G, dont un meilleur débit et une navigation plus confortable et rapide que la 3G.