Pour marquer la Journée mondiale de la langue arabe, fêtée chaque 18 décembre, le Haut-Conseil de la langue arabe a organisé, hier, à la Bibliothèque nationale, à Alger, une cérémonie officielle en présence des ministres de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, de la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, et de membres de la chambre haute du Parlement, dont l'ancienne ministre Zhor Ounissi. Des chercheurs et universitaires étaient également présents. Dans une allocution d'ouverture, le président du Conseil, Salah Belaïd, a appelé à placer la langue arabe dans sa vocation de langue civilisationnelle, « miroir du savoir, de la connaissance, et héritière d'une brillante civilisation ayant donné les fondements de la civilisation moderne ». Dans ce sens, il a exhorté à faire de celle-ci un sérieux rival aux autres langues, notamment dans le monde des technologies. Belaïd s'est réjoui de son statut universel auprès de l'Unesco. L'universitaire Ahlam Ben Amra, de l'Université de Tlemcen, a évoqué les établissements spécialisés dans les publications en arabe, l'histoire et l'évolution des imprimeries. Selon elle, « la première imprimerie en langue arabe a été instituée sous l'empire ottoman en 1815, et sera suivie au temps de la colonisation par une importante rotative à Tlemcen ». Nacer Louhichi, de l'Université de Constantine, a donné un récital de poésie, vantant la beauté multiforme de la langue d'al-Moutanabbi. Il a été suivi par la remise de distinctions honorifiques. La première a été décernée au président Abdelaziz Bouteflika, pour son engagement et sa ferme détermination à promouvoir la langue arabe et sa sœur la langue amazigh, les deux langues officielles de l'Algérie. Le Haut-Conseil de la langue arabe a annoncé la création en 2018 « d'un prix de la Langue arabe ». D'un montant global de 2 millions de dinars, il récompensera quatre spécialités (linguistique, traduction vers l'arabe, technologies de la communication, meilleur travail de terrain pour l'arabisation de l'administration et environnement). Les organisateurs recommandent que le travail soit rédigé en arabe, original, inédit et comptant entre 100 et 500 pages.