Les participants à un séminaire national sur l'apport de l'association des Oulémas musulmans algériens à la Révolution ont appelé, mardi à Constantine, à la création, dans les universités nationales, de "laboratoires de recherche sur le legs de l'imam Abdelhamid Benbadis". Intervenant à l'ouverture des travaux, Dr. Abdelaziz Filali, président de la Fondation Benbadis, initiatrice de cette rencontre organisée au palais de la culture Malek-Haddad, a souligné l'utilité de ces laboratoires pour "mettre davantage en lumière les hauts faits se rapportant à l'histoire du mouvement libérateur en Algérie". Les historiens, moudjahidine et chercheurs universitaires "doivent apporter toute la lumière sur les zones d'ombre qui suscitent encore des interrogations sur la participation de l'association des Oulémas algériens dans la préparation de la Révolution de novembre 1954", a-t-il estimé devant une assistance nombreuse composée des autorités de la wilaya, d'hommes de culture et d'anciens cadres supérieurs de l'Etat à l'image de Zhor Ounissi, ex ministre, et de Azzeddine Mihoubi, président du Haut conseil de la langue arabe. Les conférenciers ont notamment évoqué la détermination de cheikh Benbadis, leader de l'association des Oulémas algériens, à réhabiliter la langue arabe et à mettre en avant les constantes de l'islamité, de l'arabité et de l'algérianité. La pensée révolutionnaire de l'association des Oulémas algériens, l'association des Oulémas et la pensée libératrice, les efforts de Benbadis dans la prise de conscience pour une Révolution contre l'occupant, la revue El Bassaïr, le déclenchement de la Révolution et la contribution de l'association des Oulémas à la Révolution ont constitué les autres axes des débats de cette rencontre qui inaugure les manifestations organisées pour célébrer Youm El Ilm (la Journée du Savoir).