Selon le rapport d'évaluation des sessions de formation des femmes élues qui a ciblé 1.193 élues locales, 45% des élues ont exprimé leur souhait de se présenter à un 2e mandat dans les élections des APC, 19% dans les APW, 21% à l'APN et 4% au Conseil de la nation. En revanche, 11% des élues ont préféré retourner à la vie familiale. Concernant les attentes de ces élues, 11% ont réclamé l'augmentation des quotas réservés aux femmes dans les différentes Assemblées. 16% ont demandé soutien et encouragement, et 10% ont exigé le niveau comme critère dans la candidature des femmes aux élections. Pour 63% d'entre elles, il est nécessaire d'intensifier les sessions de formation au niveau local. Selon toujours ce rapport d'évaluation présenté par un représentant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, s'agissant du contenu de la session, la majorité des élues ont apprécié le module des techniques de la communication ainsi que les thèmes sur la décentralisation et le partenariat entre les élues et les associations et organisations de la société civile. Le programme de formation devra cibler 4.108 élues des APC et 592 membres des APW. Lors de cette première phase, 1.193 ont bénéficié de la formation, soit 66% des élues étaient présentes. Les absences ont été justifiées par plusieurs raisons dont le problème de transport, mais surtout le problème de la langue vu que les cours ont été dispensés en langue française. Ce problème représente 30% des causes, ainsi que l'engagement familial qui a constitué un handicap pour certaines élues, selon le rapport. Parmi elles, 7% ont justifié leurs absences par des engagements professionnels. La directrice de la gouvernance au niveau du ministère de l'Intérieur a expliqué que plusieurs élues sont des enseignantes et ne pouvaient s'absenter durant 4 jours. La conférence a été suivie d'un débat. Les intervenantes ont mis l'accent sur la nécessité d'unir les efforts des femmes et hommes élus. « Il y a une difficulté de s'imposer, notamment lors des réunions », ont déploré certaines. Dans les recommandations, il a été souligné « la nécessité d'associer les hommes dans ces sessions de formation et la prolongation de la durée de la formation au début et au milieu des mandats ». Certaines élues ont, par contre, regretté l'organisation de ce programme ambitieux à la fin de leur mandat.