Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a soutenu, hier, que la Libye doit pouvoir redevenir un « Etat solide » pour jouer pleinement son rôle dans la région et sera en mesure d'apporter une contribution significative à la lutte contre le terrorisme. « La Libye doit pouvoir redevenir un Etat solide pour jouer pleinement son rôle dans la région et dans les cadres auxquels nous appartenons ensemble, même dans le contexte de lutte antiterroriste », a expliqué Lamamra dans un entretien à la chaîne internationale de la Radio nationale, affirmant que c'est « l'Etat libyen, reconstitué, consolidé et doté d'institutions pérennes, qui sera en mesure d'apporter une contribution significative à la lutte contre le terrorisme ». Lamamra a regretté le fait que « la communauté internationale n'a pas été aux côtés des nouvelles autorités libyennes pour faire en sorte qu'une démarche systématique de reconstitution de l'Etat et d'édification d'institutions solides dans tous les domaines politique et sécuritaires ». « Et donc ce qui arrive à la Libye nous touche au plus haut point et ce qui arrive en Libye est évidemment de la responsabilité des Libyens, d'abord et avant tout, mais aussi des ingérences étrangères qui ont considérablement compliqué les données de la situation », a-t-il expliqué. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que « la position de l'Algérie, soutenue par l'Union africaine, était de favoriser des compromis historiques entre les Libyens eux-mêmes et qu'il fallait travailler sur une transition inclusive démocratique », expliquant que cette « transition serait portée par la réconciliation nationale en vue de nouvelles institutions ». « Cela n'a pas pu se réaliser à l'époque, parce que les puissances étrangères avaient des agendas différents », a-t-il dit.