Le ministère de Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est en négociations avec la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas), pour fixer et plafonner la tarification des actes médicaux dans le secteur privé. Lors d'une visite d'inspection et de travail, hier, à Bouira, Abdelmalek Boudiaf a déploré « une exagération dans la tarification des soins dans le secteur privé ». « Le nouveau système de santé ne fait pas de différence entre secteur public et secteur privé », a-t-il indiqué. Selon lui, « les deux secteurs doivent être complémentaires ». « De nouveaux mécanismes de prise en charge des patients par les établissements sanitaires privés doivent être mis en place », a-t-il annoncé. Au cours de sa visite, il a inspecté une clinique médicale à Lakhdaria. Lors d'une présentation, il a expliqué que l'accès à des soins ne doit pas être refusé par les établissements privés au patient ne disposant pas de moyens. Par ailleurs, le ministre s'est enquis de l'avancement des travaux de l'hôpital d'Aïn Bessam, d'une capacité de 120 lits. Il a également visité le projet de construction d'un hôpital à M'Chedallah et s'est rendu sur le chantier d'extension de l'hôpital de Sour El-Ghozlane. Il a rappelé que les pouvoirs publics accordent une grande importance au secteur de la santé, tout en veillant depuis quelque temps à l'amélioration de la qualité de service dans les différents établissements hospitaliers en général. Le ministre a mis en exergue les principaux axes du service public de la santé, notamment l'amélioration des conditions d'accueil, de prise en charge et de séjour du patient pendant son hospitalisation. Il a également insisté sur la régularité de la disponibilité et de la distribution des produits pharmaceutiques. La normalisation des différents services et l'utilisation de techniques informatiques doivent également devenir un réflexe quotidien chez tous les praticiens. Face au manque dont souffrent les services de maternité, notamment à Sour El-Ghozlane, Boudiaf a assuré que d'ici au mois de février prochain, « cinq nouveaux médecins spécialistes en gynécologie seront affectés dans cet établissement public pour combler ce déficit ». « Des logements de fonction leur seront attribués », a indiqué le ministre. Le secteur de la santé à Bouira sera renforcé par quelque 560 cadres paramédicaux d'ici au mois de juin prochain, selon les détails fournis au ministre qui visitait les différents services de l'hôpital de Lakhdaria. Le ministre a enfin annoncé qu'une enquête a été ouverte, suite au décès à Mila, la semaine dernière, d'un nourrisson après son premier vaccin. Le ministre a expliqué que le décès n'avait pas de relation avec le vaccin, tout en assurant qu'une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les causes et circonstances du décès.