Le secteur sanitaire de la wilaya est loin d'être satisfaisant. Les quatre établissements publics hospitaliers (EPH) de la région, implantés dans les villes de Bouira, Sour El Ghozlane, Lakhdaria et Ain Bessem, n'arrivent pas à améliorer la qualité de service et à assurer une bonne couverture sanitaire. Le constat est accablant. Au niveau des services des urgences de l'hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya, la qualité des prestations est médiocre. A titre d'exemple, pour voir un médecin au niveau de cet hôpital pour une simple consultation, les malades trouvent toutes les peines du monde pour y accéder. C'est après une longue gymnastique que le patient pourra être autorisé à entrer dans la salle de soins. Des citoyens évoquent ce dysfonctionnement en dénonçant le manque de prise en charge des malades. Et des exemples ne manquent pas. Comme le montre cette requête d'un père de famille, habitant Sour El Ghozlane, dans laquelle il s'adresse au ministre de la Santé et de la population, et à l'inspecteur général de la tutelle. Dans son document, ce citoyen dénonce la négligence de la part du médecin traitant de son épouse ayant abouti au décès de son bébé. Tels que décrits, les faits sont graves. «De 13h à 22h, mon épouse, qui se trouvait au service de maternité de l'EPH de Sour El Ghozlane, n'a bénéficié d'aucune prise en charge médicale et chirurgicale. Traînée dans un état assez grave et critique, c'est à ce moment là qu'il y a eu une rupture utérine, ce qui a engendré la perte du nouveau-née», souligne le mari de la patiente. Il précise avoir a déposé une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal de Sour El Ghozlane.