Les quatre hôpitaux et quelques polycliniques que compte la wilaya de Bouira ne répondent plus aux besoins de la population en matière de soins. Le problème est dû essentiellement à l'insuffisance de moyens aussi bien matériels qu'humains. Cette situation oblige les patients à s'adresser aux cliniques privées, car ces dernières ne souffrent pas de ces manques, notamment en matière de médicaments et surtout de personnels spécialisés.Dans la wilaya de Bouira, les malades dénoncent le manque de spécialistes en gynécologie. Dans les quatre établissements hospitaliers implantés dans les villes de Bouira, de Lakhdaria, de M'chedallah et de Sour El Ghozlane, l'insuffisance en gynécologues se pose avec acuité. Ce problème persiste toujours et aucune solution n'a été envisagée par les responsables du secteur. Devant cette carence, les accouchements par césarienne sont orientés inévitablement vers les cliniques privées, moyennant des «honoraires» exorbitants (50 000 DA). A l'hôpital Mohamed-Boudiaf du chef-lieu de wilaya, pas un spécialiste en la matière. À l'EPH de Sour El Ghozlane, la direction de l'établissement public hospitalier a signé une convention avec un médecin privé, mais, d'après des témoignages de quelques patientes, ce dernier y assure uniquement des opérations chirurgicales, et «seulement aux parturientes qui se faisaient consulter et suivre au niveau de son cabinet privé», alors qu'il est renvoyé automatiquement toutes les autres venant des autres régions. Les structures de santé implantées dans les différentes régions de la wilaya accusent un manque flagrant en commodités. L'exemple de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, dont les services fonctionnent avec des moyens dérisoires et dont le scanner est en panne depuis des semaines, illustre parfaitement ces graves carences.