Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé, hier, au siège de son département ministériel, à l'installation des membres du jury du Prix du président de la République du journaliste professionnel. Le jury est composé d'universitaires et de personnalités de la presse écrite, de la Radio et de la Télévision nationales. Des directeurs de journaux privés et publics y figurent aussi. Composée de 11 membres, la commission sera présidée par Mouloud Achour, journaliste, écrivain et ancien directeur de la rédaction d'El Moudjahid puis de Liberté. Après avoir rendu hommage au travail fait l'année dernière par l'ancien jury présidé par Lamine Bechichi, ancien ministre, Hamid Grine a indiqué, dans son allocution, que « Mouloud Achour est un écrivain connu et reconnu ». « C'est un ancien grand directeur de journal, ancien grand journaliste », a-t-il ajouté. Selon lui, « c'est un homme d'éthique et de principe qui a formé des générations de journalistes ». Grine a insisté sur les valeurs de l'éthique et de la déontologie dans le travail de journaliste. « Nous pensons qu'il n'y a pas de grands articles, de grands journalistes, de grands journaux, des grandes entreprises de presse sans éthique et déontologie », a-t-il clamé. Le thème retenu pour cette troisième édition du Prix est « la préservation de l'environnement, clé du bien-être public et du bonheur social ». Le choix n'est pas fortuit. « Il y a une logique qui fait que nous avons opté pour cette thématique. L'environnement est un sujet d'actualité et je suis certain qu'on ne pourra se développer qu'avec un environnement viable qui offre une meilleure qualité de vie aux Algériens », a souligné le ministre. Il a insisté auprès du jury sur la prise en considération de la qualité des œuvres journalistiques, quels que soient les supports sur lesquels elles ont été publiés. Autrement dit, le nom de l'organe de presse importe peu. C'est la qualité de l'article qui doit primer. Pour sa part, Mouloud Achour s'est dit très honoré par sa désignation. « C'est un honneur pour moi d'être désigné à la tête de ce jury. Je suis fier de retrouver une famille que je n'ai jamais quittée », a-t-il affirmé. Selon l'auteur de « Survivant » et autres nouvelles, « le journalisme n'est pas un métier ordinaire ». « C'est une mission qui exige non seulement de la compétence, mais surtout de l'éthique, la responsabilité ainsi que la confiance des gens à qui l'on s'adresse », a-t-il soutenu. Mouloud Achour s'est engagé à ce que le travail du jury se fasse dans l'impartialité absolue. Institué par décret présidentiel, le Prix du président de la République du journaliste professionnel est décerné le 22 octobre de chaque année, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse. Il récompense les meilleures œuvres journalistiques réalisées par des journalistes professionnels dans différentes catégories. Il est à rappeler que tous les sujets traités lors des précédentes éditions ont un lien direct avec la société algérienne. « On savait où aller » Les sessions de formation initiées, depuis 2014, par le ministère de la Communication en direction des journalistes semblent porter leurs fruits. En tout cas, au ministère, on estime « qu'il y a une légère amélioration dans la presse », a déclaré Hamid Grine. « On savait où aller », a-t-il encore ajouté. Selon lui, « la formation a fait naître chez les journalistes une sorte de prise de conscience ». A côté de la formation, « nous avons encouragé les concepts de la culture du mérite, à savoir le talent, l'éthique et la déontologie », a expliqué Grine. Il a soutenu que tout ce qui va dans le sens de la culture du mérite intéresse le gouvernement. A une question sur la mise en place d'une fédération des journalistes, le ministre a indiqué que la balle est dans le camp de ces derniers. C'est une affaire de la corporation. « N'attendez pas à ce que l'Etat fasse tout en termes d'organisation », dira-t-il.