Les problématiques du foncier industriel, de la formation, de la sous-traitance et des études de marché ont été, hier, au centre des préoccupations de plusieurs intervenants lors d'une journée d'étude sur l'avenir de la PME dans l'économie algérienne. Nacéra Haddad, vice-présidente du FCE, a réaffirmé, lors de cette rencontre organisée par l'association Rassemblement actions jeunesse algérien (Raja), que la jeunesse est un véritable acteur de diversification de l'économie nationale. Elle constitue pour elle « un élément de solution pour l'Algérie ». « Elle doit être mise au centre des économies émergentes », a-t-elle estimé. Pour Haddad, il est inconcevable aujourd'hui de parler de la problématique du foncier industriel, compte tenu de l'importante superficie du territoire algérien. Le rôle majeur de l'administration est de trouver des solutions rapides et définitives pour en finir avec cette contrainte. Selon elle, « celle-ci freine les ambitions des vrais investisseurs ». Elle a, par ailleurs, regretté la faiblesse du nombre des PME. Elle s'établit entre 9 et 12 pour 1.000 habitants, alors qu'en Tunisie, leur nombre est de 40 à 50. Abordant le volume et la qualité de la formation, Haddad a proposé de revoir les programmes dispensés aux étudiants, à l'université ou dans les centres de formation professionnelle. « L'inadéquation de la formation constitue un problème majeur par rapport aux exigences du marché », a-t-elle soutenu. Citant une étude du ministère du Travail, elle a expliqué que « l'Algérie peut gagner trois ou quatre points de croissance en agissant uniquement sur l'adéquation entre la formation et l'emploi ». Elle a ajouté que « les mesures prises par l'Etat afin de booster l'économie nationale ne sont pas toujours appliquées ». Elle a, ensuite, plaidé pour la parité entre les hommes et les femmes dans la vie économique. « Plus de 70% des diplômés sont des femmes », a-t-elle précisé. Tous les textes en Algérie consacrent plusieurs articles à la parité homme-femme mais en réalité, le taux d'insertion des femmes dans la vie économique pose toujours problème, a-t-elle regretté. De son côté, Abderrahmane Benkhalfa, ancien ministre des Finances, s'est étalé sur le rôle des PME dans la création d'emplois, la production et l'innovation. Elles assureront, dira-t-il, « l'avenir de l'économie algérienne hors hydrocarbures ». Il a exhorté les jeunes porteurs de projets à aller vers la sous-traitance, un élément-clé pour la réussite des nouvelles entreprises. Pour lui, « l'étude en profondeur du marché est une étape importante avant de se lancer dans une activité économique ». « Il est temps pour les jeunes d'abandonner la recherche du gain financier immédiat », a-t-il dit. Enfin, le représentant de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) a évoqué les banques qui ont introduit depuis quelques années de nouvelles mesures de facilitations. Elles concernent l'octroi de crédits bancaires pour les jeunes porteurs de projets. Il s'est attardé sur l'allègement des dossiers fournis.