Une grande mission attend le nouveau coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), Adelhafid Melat. L'organisation veut, selon ce dernier, « rattraper le temps perdu après plusieurs années d'absence sur le terrain ». Melat a affirmé, hier, au forum du quotidien « El Wassat » que le 5e congrès du Cnes qui s'était déroulé du 8 au 10 décembre « était conforme à la loi et aux règlements qui régissent le Cnes ». « Nous disposons de toutes les preuves qui attestent de la légitimité de ce congrès. Seul le Conseil national est habilité à l'annuler et à considérer caducs ses résultats », a-t-il martelé. Le congrès a été, selon lui, une occasion pour réunir les membres des bureaux au niveau national, afin de tenter de redéfinir la mission et le rôle du Cnes. Melat a chargé son prédécesseur. L'ancien coordinateur national, Abdelmalek Rehmani, est appelé à présenter un bilan financier exhaustif des activités du Cnes durant les dix dernières années.Melat n'a pas exclu le recours à la justice pour l'ouverture d'une enquête relative aux fonds du Cnes. Affaire à suivre. Pour lui, la mission principale du Cnes est l'amélioration et la défense des intérêts matériels et moraux des enseignants du supérieur. « Notre université est dans l'obligation de contribuer au développement et au progrès du pays. Cela est du domaine du possible, mais avec la conjugaison des efforts de tous les acteurs. L'université a un rôle phare dans la vie de la société et dans la construction de son avenir », a-t-il soutenu. Pour le Pr Abdelatif Kerzabi, membre du bureau national du Cnes, « le développement du potentiel des enseignants-chercheurs et la quête du savoir scientifique et technique doivent être une préoccupation de tous les concernés et de l'administration ».« L'université algérienne doit revoir sa stratégie et la qualité des programmes dispensés aux étudiants », a-t-il affirmé. Le Cnes, pour lui, doit être présent sur le terrain. Sa seule devise doit être la satisfaction des attentes des enseignants dans le domaine socioprofessionnel. L'un et l'autre ont plaidé pour la mobilisation de la famille de l'enseignement supérieur.