Le statut de l'enseignant du supérieur sera prochainement promulgué. C'est ce qu'a annoncé, hier, l'ex-coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur, M.Ali Boukaroura, hier à Alger, lors de l'ouverture des travaux du 3e Congrès national du Cnes. Le conférencier n'a toutefois pas indiqué la date exacte de la promulgation de cette loi. Saisissant l'occasion de la tenue du Congrès national, le conférencier n'a pas manqué l'occasion pour fustiger ses «adversaires». Ces derniers ne sont autres que les membre de la coordination des sections Cnes. Ceux-ci, faut-il le rappeler, ont refusé, le 11 mai 2006, la position du bureau national du Cnes selon laquelle il fallait se plier aux décisions de la justice qui a exigé le gel du mouvement de protestation prévu pour le 11 mai de l'année dernière. Depuis, les choses ne cessent d'empirer entre le deux ailes. Les enseignants sont plus que jamais divisés. Néanmoins, tel n'est pas l'avis de Ali Boukaroura qui a souligné que le bureau national a gardé ses principaux éléments. «Aujourd'hui, le Conseil national des enseignants du supérieur compte pas moins de 12.000 adhérents», tient-il à préciser comme pour acculer ses détracteurs. Pour le conférencier, ceux qui ont écarté du revers de la main la décision de la justice algérienne, n'avaient que des buts politiques. «Je ne peux pas passer outre la décision de la justice de mon pays. Je suis ici pour défendre les intérêts des enseignants du supérieur et non pour faire de la politique. Que ceux qui veulent faire de la politique créent leurs partis», a clamé l'ex-coordinateur national du Cnes. Au sujet des «dissidents» qui ont appelé au report du congrès national, le conférencier a indiqué que cette décision ne lui était parvenue que trois jours avant la tenue du congrès. Et par conséquent, «je (il) ne pouvais pas l'accepter et compromettre les travaux de notre syndicat». Ali Boukaroura, dont les fonctions à la tête du Conseil national des enseignants du supérieur ont pris fin hier, n'a pas manqué de signaler avoir demandé à la coordination des sections du Cnes de faire un recours et le déposer auprès du conseil de discipline du syndicat. «Le Cnes est un syndicat, et comme toute organisation syndicale qui se respecte, elle est régie par un règlement intérieur et une hiérarchie qu'il faut respecter si l'on veut que les choses marchent comme il se doit», estime le conférencier. Au sujet du projet relatif à la création des écoles nationales, suivant les secteurs, M.Boukaroura a souligné que c'est une bonne initiative «seulement, il faut que l'Etat, à travers la tutelle, intervienne et que les enseignants soient traités sur un pied d'égalité». Se voulant plus clair, il a indiqué, à titre d'exemple, que «les enseignants appelés à travailler dans les écoles de Sonatrach, ne doivent pas avoir un salaire supérieur par rapport à celui de leurs collègues d'une autre école créée par un secteur moins important que le premier». Pour ce qui est de l'avenir du syndicat des enseignants du supérieur, Ali Boukaroura a affirmé qu'il (le Cnes) continuera plus que jamais à défendre les intérêts des enseignants et aller de front pour «arracher les principales revendications, à savoir la démocratisation de l'université, le statut particulier de l'enseignant, le logement...». Il convient de rappeler enfin, que le congrès du Cnes prendra fin demain jeudi. Le congrès, le troisième du genre, sera sanctionné par l'élection du coordinateur du Cnes ainsi que le renouvellement des membres du bureau national de ce syndicat.