Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a déposé récemment sa proposition de régime indemnitaire complétant le statut particulier, au niveau de la tutelle, suite à la demande exprimée par cette dernière. Dans une déclaration transmise, hier, à la rédaction, cette structure rappelle qu'elle a été mandatée par le conseil national du syndicat pour s'occuper de cette tâche et annonce que la démarche du Cnes a été explicitée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), dans une lettre adressée dernièrement. Le Cnes, lit-on, estime que “le régime indemnitaire ne saurait occulter (son) véritable combat”, celui du rétablissement de l'enseignant chercheur “dans son rôle d'élite et de moteur de la société”. La déclaration indique également que le syndicat des enseignants universitaires appréhende “avec crainte” le retard pris par l'ouverture de négociations sur la question du régime indemnitaire. Un retard qui, de l'avis du Cnes, risque de “s'éterniser à cause des deux tiers des statuts particuliers qui n'ont pas encore été promulgués”. Le document souligne, en outre, que les différentes commissions mixtes Mesrs-Cnes, mises en place dans le cadre de “la prise en charge des problèmes fonctionnels, d'éthique et de carrière”, représentent en fait les premiers jalons du plan d'action du Conseil national des enseignants du supérieur, issu de son 3e Congrès. Il informe aussi que la réunion du Conseil national, programmée pour les 3, 4 et 5 février prochain, visera à établir “un bilan exhaustif de l'état d'avancement” des revendications du syndicat et sortir avec “les grandes lignes d'action” sur la prise en charge des attentes des enseignants chercheurs. Le Cnes, en sa qualité de membre de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, exprime enfin “son soutien” aux syndicats du secteur de la santé, qui sont actuellement en grève. Pour rappel, le Conseil national des enseignants du supérieur se classe parmi les syndicats de la Fonction publique ayant rejeté la grille des salaires, élaborée à leur insu par le gouvernement Belkhadem. L'envoi, le 30 décembre 2008, de sa proposition sur le régime indemnitaire s'inscrit dans le cadre d'une série de négociations initiées par la tutelle avec ce syndicat. H. Ameyar