Constitué de jeunes joueurs formés à l'école du club, le Widad Olympic de Boufarik, qui occupe la première place de la Superdivision A (messieurs) de basket-ball, continue de souffrir de problèmes financiers. Malgré d'excellents résultats, l'équipe n'a aucun budget, ni subvention. « Cela faisait plus de deux ans que la section basket-ball du WA Boufarik n'avait pas de subvention. Après le retrait de confiance au président du CSA, il était impossible de maintenir la section sous la coupe du WAB. Donc, nous avons décidé de la faire sortir et de créer le Widad Olympic Boufarik. Cela dit, nous avons toujours les caisses vides. Je tire la sonnette d'alarme, puisque le club est appelé à disparaître », a déploré le président du club, Khaled Mahnaoui. Fier des prestations de ses jeunes poulains, l'ex-joueur de la dream team boufarikoise des années 1990 a appelé les autorités à prendre en considération l'impact que peut créer la disparition de la discipline. « Vous n'avez qu'à venir voir l'ambiance dans laquelle on joue à la salle Moussa-Chiraf. Le public boufarikois vient toujours en masse encourager son équipe favorite. C'est tout simplement indescriptible, surtout que les gradins affichent complet des heures avant le début du match. Il est temps de prendre conscience que le basket-ball à Boufarik est le sport favori. Si on ne fournit aucun effort pour le soutenir financièrement, il faudra s'attendre à un drame », explique-t-il. Interrogé sur la manière avec laquelle il parvient à gérer les problèmes financiers, Mahnaoui a fait savoir qu'il essaye de trouver des solutions provisoires. « Avec l'aide des membres du bureau, ainsi que mes connaissances, j'essaye d'assurer une prise en charge à durée déterminée. Mais je me demande jusqu'à quand le club va pouvoir tenir. Notre jeunesse progresse et démontre que Boufarik peut encore beaucoup donner au basket-ball algérien. D'ailleurs, quatre joueurs du club prennent part avec l'équipe nationale au Championnat arabe des nations ». A propos du sponsoring, notre interlocuteur a dénoncé son absence quand il s'agit des clubs formateurs. « La majorité de ces clubs évoluent avec leurs propres moyens. Les sponsors doivent réagir pour apporter leur pierre à l'édifice. Nous n'avons pas besoin de sommes mirobolantes. Mais il faut penser à éviter la déperdition de ces jeunes, qui, à mon avis, sont promus à un bel avenir », souligne-t-il. Excédé par cette crise financière, Mahnaoui n'est pas prêt à jeter l'éponge. « Si j'ai accepté de prendre en main le club, c'est que j'ai un rêve à réaliser, à savoir offrir à la ville une grande équipe. A notre époque, nous avons fait les beaux jours du ballon orange algérien. Je vais continuer le combat pour accompagner ces jeunes vers le sommet. Cela sera périlleux sans l'assistanat financier. Mais je vais y croire jusqu'au bout », dira-t-il. A souligner que des promesses ont été faites pour apporter une bouffée d'oxygène au WOB. Mais, jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, il n'y a pas eu encore de suite.