Le club du Widad olympique de Boufarik (WOB) de basket-ball qui retrouve sa notoriété dans le championnat national du basket-ball en occupant le haut du tableau dans le classement général, risque de le perdre définitivement. Le club qui navigue entre vents et marées pour stabiliser l'équipe, se heurte à un sérieux problème de finances. Le club risque d'abandonner le championnat en cette période de trêve d'un mois, si des moyens financières ne sont pas trouvés pour pouvoir honorer les mensualités des jeunes joueurs issus en majorité de l'école de formation. Khaled Mahnaoui, président du club, lance un cri de détresse aux autorités locales et aux opérateurs économiques pour sauver le club qui avait entamé le championnat dans des conditions très difficiles à cause du manque de moyens. "Nous avons pu faire naître cette flamme de l'amour de vaincre chez ces jeunes joueurs qui malgré le manque de moyens, occupent la première place au classement général. C'est encourageant, mais, pour tenir dans le même rythme, il faut des moyens. Moi, je n'en peux plus. J'atteinds les limites de mes capacités ... financières", souligne l'ancien basketteur. Pour encourager le club à continuer dans la formation des jeunes et dans sa performance au championnat national, El-Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, a, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Blida, ordonné au directeur de la jeunesse et des sports de faire un virement de 1 million de DA sur le compte du club boufarikois. Mais, depuis plus d'un mois, aucun virement n'a été effectué pour le compte du WOB. Cette situation a encore découragé le staff du club qui prévoit une audience avec le wali de Blida pour lui exposer la situation difficile dans laquelle ils se trouvent depuis le premier coup d'envoi du championnat national du basket-ball. "Nous sommes rassasiés par les promesses des opérateurs économiques. Pour nos déplacements, nous sommes obligés de faire une quête. Nous sollicitons les notables de la ville, les commerçants et même les supporters de nous aider pour pouvoir jouer à l'extérieur" révèle Khaled Mahnaoui. Ce dernier explique encore que souvent, les joueurs font le déplacement par bus et de nuit pour jouer et retourner juste après le match afin d'éviter les frais d'hôtel. Trois joueurs de l'EN partent avec 50 euros dans la poche Par son école de formation, le club boufarikois reste un réservoir qui alimente l'équipe nationale en joueurs prometteurs. Lors du championnat arabe de basket-ball qui se tiendra à partir de la semaine prochaine au Caire, trois jeunes joueurs du club boufarikois prendront part, pour la première fois à cette compétition arabe. "L'équipe nationale part d'abord en Serbie pour faire un stage de préparation avant de rejoindre l'Egypte. Pour nous, nous ne pouvions pas laisser nos jeunes joueurs partir sans le moindre sou. Alors, nous étions obligés de nous débrouiller pour acheter 150 euros dans le marché informel pour donner 50 euros à chacun. Certes, ils sont pris en charge par l'EN, mais ces joueurs ont besoin d'argent pour acheter des souvenirs", se confie encore Khaled Mahnaoui avec amertume. Enfin, il faut rappeler aussi que si le club de Boufarik se trouve contraint d'annoncer son abandon, le niveau du championnat national régressera sûrement car tout le monde s'accorde à dire que c'est le club boufarikois qui assure l'ambiance sur le terrain et dans les gradins. Il constitue le premier rival du GS Pétroliers. Notons que le club de Boufarik est le seul qui n'incorpore pas de joueurs africains.