A cet effet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souhaité que l'Union des académies de langue arabe puisse mettre au point un dictionnaire général de la langue arabe « dans lequel sera répertorié l'évolution de ses terminologies », rappelant que les laboratoires des langues de l'Université algérienne « ont grand besoin de cet outil ». Il a annoncé, à cette occasion, que son département ministériel « signera prochainement une convention avec l'Académie algérienne de la langue arabe, afin de poursuivre les travaux de l'Académie dans les universités nationales ». De son côté, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a précisé que la langue arabe « compte parmi les langues les plus riches au monde », d'où la nécessité de l'« adapter à la révolution cognitive ». Le président de l'Académie algérienne de la langue arabe, Abderrahmane El Hadj Saleh, a exhorté, quant à lui, les pays arabes à « mettre au point un dictionnaire unifié de la langue arabe et généraliser son utilisation au sein des universités et dans tous les domaines de la recherche scientifique », soulignant l'importance de promulguer un décret énonçant l'« obligation de se référer à cet outil et la création d'un observatoire de contrôle de l'utilisation de ses termes de façon permanente ». Après avoir rappelé que la langue arabe est une « langue vivante », il a indiqué que « la valeur de chaque langue se mesure à sa capacité de transmettre les sciences et la technologie ». « Il est temps de définir avec précision la mission de l'Union des académies de langue arabe », a-t-il encore dit, avant de relever l'ampleur des défis qui se posent à la langue arabe à l'heure actuelle. Le président de l'Académie soudanaise de la langue arabe, Hussein Bachir Seddik, a appelé la Ligue arabe à « accélérer la réalisation d'un dictionnaire arabe, dont le noyau sera l'Union des académies de la langue arabe ». Par ailleurs, le président de l'Union des académies de la langue arabe, Mahmoud Abdelatif, a souhaité que « les résultats de la réunion d'Alger soient positifs, afin de pouvoir franchir d'autres pas et relever les défis actuels à travers une stratégie adéquate », qualifiant cette Union d'« un des maillons de l'unité de la nation arabe ». En outre, la réunion a été marquée par l'annonce de la création de l'« Académie de l'émirat de Charjah de la langue arabe ». Le gouverneur de Charjah, Soltane Ben Mohamed Al Qassimi, a appelé, dans un message lu par le représentant de l'émirat, à « mettre au point des programmes pour faciliter l'utilisation de la langue arabe et tirer profit des différentes méthodes utilisées en matière de développement des autres langues ».