«Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à condition que nos frères dans les villes de l'ouest puissent s'exprimer librement et que les forces pro-Kadhafi qui assiègent nos villes se retirent», affirme Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition dans une conférence de presse à Benghazi peu après une rencontre avec l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib. « Notre principale exigence est le départ de Mouammar Kadhafi et de ses fils de Libye » ajoute-t-il, tordant le cou aux précédentes déclarations de responsables de la rébellion exigeaient que Kadhafi soit traduit en justice. «Notre principal objectif est d'obtenir un cessez-le-feu durable. Nous voulons un cessez-le-feu crédible, effectif et vérifiable», déclare dans une interview à al Jazeera ce dernier tout en reconnaissant avec abordé la question d'un éventuel cessez-le-feu avec les responsables de la rébellion. Impact de la contre-offensive de Kadhafi sur le moral des insurgés ? Fruit d'une pression des grandes puissances occidentales qui estiment que le conflit ne pourra pas être résolu par les armes et qui attendent maintenant que Kadhafi dise « oui » à cette main tendue pour démarrer un processus de paix ? Offre d'une première clé de sortie au leader libyen par la coalition via les insurgés qui enregistrent défaite sur défaite et découvrent sur le tard un « niet » de l'Otan à leur demande en armes ? La réponse au revirement des insurgés qui n'ont pas daigné saisir l'offre de paix qui leur a été offerte par la feuille de route de l'Union africaine reste posée. Presque autant que celle de Kadhafi. Affaibli par une cascade de défections, le leader libyen qui a laissé entendre jeudi que les opérations militaires lancées par la coalition internationale en Libye pourraient déraper, serait enclin à ne pas faire la fine bouche pour sauver son pays d'une « somalisation » certaine. A défaut d'un « oui » de Tripoli à Benghazi, la demande des livraisons d'armes pour se défendre formulée à nouveau hier par le Conseil national de transition qui n'a pas remis en cause son exigence originelle, le départ de Kadhafi, pourrait être exaucée.