Un groupe d'une trentaine d'employés de la Radio nationale, dont des journalistes, a observé hier à Alger un sit-in dans les locaux de l'entreprise pour réclamer notamment de nouvelles augmentations salariales mais le directeur général, M. Tewfik Khelladi, a qualifié le mouvement d'«illégal». «Il s'agit d'un groupe d'une trentaine d'employés de la Radio nationale qui ont tenté d'occuper le niveau III du bâtiment, alors qu'aucune autorisation n'a été délivrée pour que ce petit rassemblement ait lieu», a indiqué M. Khelladi à l'APS. Il affirme n'avoir reçu «jusqu'à l'heure actuelle aucune revendication de la part de ce groupe d'employés». Maintenant, «j'ai entendu ici et là des rumeurs selon lesquelles ils revendiquent une augmentation dont le niveau est exceptionnel et que la radio n'est pas en mesure d'honorer dans les conditions actuelles». Un accord, rappelle-t-il, a été signé en 2010 avec le syndicat portant sur trois points. Il a porté sur une augmentation de 25% des salaires et la révision de la nomenclature des postes de travail de manière à «organiser les plans de carrière qui donnent une vraie visibilité aux perspectives professionnelles aux différents employés de la radio». Le 3e engagement est relatif à la régularisation de tous les personnels cachetiers employés dans des postes d'emplois permanents. Le processus est engagé et connaîtra un début d'organisation au début de ce mois d'avril. Pour ce qui concerne les autres revendications du syndicat sur l'amélioration des conditions de travail, le parc auto «est pratiquement rénové à 75% et les études d'agrandissement du siège construit en 1958 ont été finalisées. Aussi, le directeur de la Radio nationale s'interroge-t-il sur la nature «réelle» de ce mouvement d'autant qu'il «n'a reçu aucune revendication». «Je suis responsable de la bonne marche de l'entreprise comme de la discipline qui doit régner», affirme M. Khelladi. «En conséquence, a-t-il averti, nous appliquerons le règlement intérieur, dans toute sa vigueur et sa rigueur», a-t-il précisé. «Je ne comprends pas ce que cherche ce petit noyau, dont le geste, à mon point de vue, relève plus de l'agitation que de la revendication syndicale», s'est encore élevé le premier dirigeant de la Radio.