La révision de la Constitution est inéluctable du point de vue du parti d'Ahmed Ouyahia. En effet, le RND estime que le besoin d'une telle démarche «se fait sentir». C'est ce qu'a indiqué hier M. Sedik Chiheb, membre du bureau national et vice-président de l'APN, lors de son passage à l'émission politique de la radio chaine III. Ce dernier a souligné qu'il est temps de rassurer les Algériens et de leur permettre de participer activement au développement de leur pays. Il a souligné que le maître-mot au sein du RND est «la stabilité au service du développement», indiquant au passage que le parti d'Ahmed Ouyahia s'affûte de toutes ses armes en vue de participer vigoureusement aux changements engagées pourvu qu'ils soient «constructifs» et «porteurs de sérénité pour le pays». Aller vers des changements profonds tels que réclamés par une bonne partie de la classe politique, y compris ceux de l'Alliance présidentielle ne constitue pour le RND que «des slogans». Tout en assurant que les réformes «sont sur la bonne voie», M. Chiheb a expliqué que le RND estime que les réformes ne «sont pas des actions permanentes». Evoquant l'Alliance présidentielle, plus précisément, quel serait l'impact du retrait du MSP, M. Chiheb a répondu tout simplement : «Aucun». Il a expliqué que l'adhésion et le retrait de l'Alliance est un acte volontaire et chacun des partis a la liberté d'action. «L'Alliance s'articule autour du soutien d'un programme et d'une personne qui est le président de la République». Passant au chapitre socio-économique, M. Chiheb a prôné la nécessité de réhabiliter le service public ainsi que la mission du commis de l'Etat pour répond aux aspirations des citoyens. Selon lui, «ils sont nombreux les ministres qui ont échoué dans leurs missions. Ils sont connus par tous». Parlant du front social et de la colère de la rue, le vice-président de l'APN considère que «la balle est dans la camp de l'Etat et non pas des citoyens». Au sujet de la corruption, il a déploré l'ampleur qu'a prise ce phénomène tout en rejetant les critiques de certains qui crient à «l'échec de M. Ahmed Ouyahia» dans ce cadre. «Combattre la corruption n'est pas l'affaire d'une personne ou d'un parti», a-t-il estimé.