Le RND ne juge pas opportun de réviser la loi électorale. Son représentant Seddik Chiheb, membre du bureau national et vice-président de l'APN, qui l'a affirmé hier à la radio nationale, a estimé que le besoin d'une telle révision ne se fait pas sentir aujourd'hui. Tous les problèmes de blocage des assemblées peuvent aujourd'hui trouver une solution dans le cadre de l'actuelle loi, a-t-il indiqué. Interrogé au sujet de la loi incriminant le colonialisme, M. Chiheb confirmera le total accord de son parti avec les propos du président de l'APN, M. Ziari, affirmant que le RND est «partie prenante de cette décision». Selon lui, cette question ne doit pas être l'objet de «surenchère» de certains partis, appelant à emboîter le pas à «nos aînés ayant pris les armes contre le colonialisme, qui n'ont pas demandé à la France de présenter ses excuses». Pour le vice-président de l'APN, M. Chiheb, «nous n'avons pas besoin de pardon de la France. Nous avons gagné la guerre et participé à la désintégration du colonialisme». Par conséquent, «nous essayons de regarder vers l'avenir et de laisser de côté le pardon qui fait partie de l'histoire». Une question qu'il faudra «laisser aux historiens», d'après lui. «Pardon pour quoi ? Et après ?» s'est-il interrogé, avant de préconiser l'exemple du Vietnam en tant que «premier partenaire commercial de ses anciens bourreaux». «Le colonialisme est, certes, condamnable, mais viendra le jour où la société française se réveillera», a ajouté M. Chiheb. A une question relative à la prise en charge de l'émigration, il a souligné la nécessité d'accorder plus d'importance à notre émigration et notre intelligentsia, indiquant que cette situation est la conséquence de la situation interne du pays et que cela ne peut se faire si l'on ne répond pas aux aspirations de notre population. Le terrorisme au Sahel relève d'une couverture de l'ingérence étrangère dans la région, a estimé Seddik Chiheb, en affirmant que «les pays de la région peuvent s'entendre pour lutter contre le terrorisme». Et dans ce domaine, «l'Algérie avec son expérience peut être l'élément moteur», considère-t-il. Le terrorisme est «l'arbre qui cache la forêt», soit une action de déstabilisation de la région. Le parlementaire s'est interrogé si, en invitant le Maroc à la réunion de Bamako sur la lutte antiterroriste au Sahel, alors qu'il n'en fait pas partie, le G8 ne veut pas imposer une solution d'annexion du Sahara occidental. Aussi, si le terrorisme est préfabriqué, le problème est beaucoup plus lié à la morphologie et à la géographie de la région du Sahel, qui est très vaste et aux frontières étendues, a-t-il ajouté. Sur le plan interne, l'invité de la radio a, d'autre part, indiqué que le problème des Patriotes est en train d'être réglé par l'Etat, qui a pris des mesures pour en intégrer une partie au sein de la police communale. S'agissant encore de la loi relative à la protection des personnes âgées, il a estimé que l'Etat a, en prenant conscience de la vulnérabilité de cette catégorie de personnes, attribué une allocation pour la protéger. Le représentant du RND s'est dit satisfait de la prestation de ses élus au niveau des assemblées locales, avec des «différences d'une commune ou d'une wilaya à une autre, de l'engagement et de la qualité de l'engagement de l'élu», arguant que «les communes gérées par le RND n'ont pas connu de perturbations durant leur fonctionnement». Quant à la promotion politique de la femme, Seddik Chiheb, en affirmant que la gente féminine est présente à hauteur de 35% dans les structures du parti, a souligné le devoir de la libérer sur le plan économique. A. R.