Photo : Fouad S. M. Mustapha Benbada, ministre du Commerce, a organisé, hier, une rencontre avec les représentants de l'Union nationale des boulangers, qu'il a qualifiée de «fructueuse, sincère et responsable ». Il ressort en substance que le prix de la baguette de pain ne sera pas revu à la hausse et le mouvement de protestation annoncé n'aura pas lieu. Cette vieille problématique est connue, dira-t-il en marge du salon international Djazagro, dans la mesure où elle a trait à la faible marge bénéficiaire de l'activité de la boulangerie en Algérie. Les représentants de l'Union nationale des boulangers ont été compréhensifs quant aux arguments avancés par le ministre et par rapport à la politique du gouvernement, insistant depuis longtemps sur la non-augmentation du prix de la baguette. M. Benbada écarte cette éventualité et explique que cette démarche n'est nullement envisageable, notamment au moment où les pouvoirs publics procèdent à l'élargissement de la liste des produits subventionnés. Il est impossible qu'ils fassent un tel choix, tranche Benbada en faisant savoir que les discussions lors de cette réunion ont porté sur les mesures qui peuvent garantir une marge bénéficiaire acceptable aux boulangers, entre autres, l'actualisation de l'étude concernant le coût de la baguette qui sera entamée à la mi-mai prochain. Les résultats de cette étude seront présentés au gouvernement début juin. Il est important de souligner, dira le ministre, que les arguments avancés par la tutelle ont convaincu les représentants des boulangers. Cela dit, ils poursuivront normalement leurs activités et l'approvisionnement du marché de cette denrée alimentaire ne sera pas interrompu. M. Benbada affirme à leur adresse que la porte du dialogue demeure ouverte pour trouver des formules pour satisfaire leurs doléances. Concernant ledit Salon qui s'est tenu à la Safex, M. Benbada affirme que cette manifestation économique permettra aux professionnels du secteur agroalimentaire de découvrir les nouvelles matières utilisées pour améliorer les produits alimentaires et aux fournisseurs de les accompagner en termes de formation. Au sujet du plafonnement du prix de l'huile et du sucre, M. Benbada indique que le décret exécutif y afférent a été mis en œuvre, mais celui-ci doit être accompagné par une décision ministérielle qui est actuellement au niveau du SG du gouvernement. Elle aura pour mission d'organiser les modalités de l'action de la commission des compensations. Cette décision sera signée la prochaine semaine avant sa publication dans le journal officiel, fait-il savoir.