La fédération nationale des boulangers rassure les consommateurs quant à l'annonce d'une grève revendiquée par certains boulangers dans le but de dénoncer la situation navrante à laquelle le boulanger algérien est arrivé à cause des multiples hausses des prix des matières premières alors que celui du pain est demeuré le même. Joint hier par nos soins, le président de la Fédération nationale des boulangers, Kalfat Youcef, a indiqué qu'il se peut que «quelques boulangers envisageraient d'opérer une grève, qu'ils prennent leurs responsabilités», a-t-il dit, avant d'assurer que «la fédération n'a jamais annoncé un mouvement de grève, bien au contraire, les négociations en cours avec le ministère du Commerce sont dans la bonne voie». D'ailleurs, notre interlocuteur nous a précisé que la dernière rencontre issue du dialogue est prévue pour cette semaine. Elle réunira les représentants des boulangers, de Sonelgaz, du ministère de l'environnement et des finances. C'est lors de cette ultime réunion que les solutions prises entre les différentes parties seront déterminées et exposées aux représentants des boulangers. ces derniers ont déposé un rapport détaillé regroupant l'ensemble de leurs revendications. Beaucoup de questions ont été débattues, selon le président de la fédération, notamment celles ayant trait à la révision des prix du pain, la suppression de la taxe écologique et le problème des coupures électriques. «Le rapport sera transmis au premier ministre, la tutelle nous a promis que d'ici la fin de l'année, toutes les contraintes que rencontrent les boulangers seront levées», a-t-il précisé. M. Kalfat a appelé à ce que la taxe écologique soit carrément supprimée. «les boulangers refusent de payer cet impôt de 9000 DA par an», dira notre interlocuteur. Concernant le prix du pain, M. Kalfat confirme que l'Union nationale des boulangers n'a jamais réclamé d'augmentation des prix. «On n'a à aucun moment demandé d'augmentation des prix du pain, ce que nous avons réclamé en tant qu'organisation, c'est de réviser les prix pour que le boulanger trouve sa marge bénéficiaire par rapport à ses dépenses», nous a-t-il indiqué. Auparavant, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué que «le dialogue avec les représentants des boulangers reste ouvert», affirmant «l'engagement des autorités de rester à l'écoute des revendications de ces professionnels». S'agissant de ces revendications, le ministre a précisé que «certaines sont raisonnables mais pour les autres, le moment n'est pas propice pour en parler». Les revendications raisonnables concernent, a-t-il dit, les conditions de travail, l'allègement des charges d'imposition, l'application des prix préférentiels pour l'électricité outre la lutte contre le commerce parallèle.