Photo : Mahdi I. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohammed Benmeradi, entamera demain mercredi une visite de travail de deux jours à Paris, à l'invitation Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, vice-président du Sénat, a-t-on confirmé hier de source diplomatique algérienne à Paris. Lors de son séjour à Paris, M. Benmeradi aura des entretiens notamment avec M. Raffarin ainsi qu'avec de hauts responsables français et des industriels et chefs d'entreprise françaises. La visite du ministre s'inscrit dans le sillage de celle effectuée par M. Raffarin en février dernier en Algérie où il a eu plusieurs entretiens avec de hauts responsables algériens avec lesquels il a passé en revue de nombreux dossiers dans divers secteurs économiques. Dans cette optique, M. Benmeradi, qui a reçu, hier, le président du groupe parlementaire français d'amitié «France-Algérie», Bernard Derosier, a affirmé que le Forum des entreprises algériennes et françaises, prévu fin mai prochain à Alger sera «marquée par la conclusion de partenariats dans divers secteurs». Le ministre a précisé aux parlementaires français, qui accompagnent M. Derosier, qu'il souhaitait «accélérer le travail» des comités de filières mis en place entre les deux pays dans l'agroalimentaire et la pharmacie. Il est attendu également de ces comités de «densifier le tissu de la sous-traitance autour des grands groupes industriels ainsi que les actions au plan de la formation dans plusieurs corps de métiers». De son côté, M. Derosier a signalé que la tenue du forum des entreprises algériennes et françaises en mai à Alger, devrait, selon lui, «aider les entreprises des deux pays à identifier leurs projets». Lors des entretiens entre MM. Benmeradi et Raffarin, fin février dernier à Alger, les deux hommes avaient déclaré que les discussions autour des projets de partenariat algéro-français relevant des secteurs, tels que l'énergie, l'automobile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique «avancent bien», soulignant que leur concrétisation prochaine «permettrait la création de plus de 20.000 emplois». Certains de ces projets sont classés prioritaires à l'image de celui de Lafarge avec son partenaire Gica (Groupe industriel des ciments d'Algérie), d'autant que le cimentier Lafarge veut porter sa production de ciment en Algérie à 2 millions de tonnes/an. Pour le projet de Total avec Sonatrach pour la réalisation d'une usine de vapocraquage d'éthane dans la zone industrielle d'Arzew (Oran), les deux responsables ont fait état «d'une véritable filière de pétrochimie et de l'éthylène». M. Raffarin avait révélé aussi une signature d'accord entre le groupe agroalimentaire «Bretagne International» et l'Institut technique des élevages (ITE) pour le développement de la filière laitière en Algérie. Le projet du constructeur français Renault pour l'installation en Algérie d'une usine de fabrication de véhicules, ainsi que le partenariat entre le français Alstom et Ferrovial pour la construction d'une unité de fabrication de rames de tramway à Annaba ont également été évoqués à cette occasion.