Photo : Slimene S.A. Le Comité provisoire de coordination et de suivi de l'«Initiative nationale pour la dignité de la presse», a annoncé hier à Alger que le ministère de la Communication avait donné son accord pour la mise sur pied d'une Commission nationale de la carte nationale de journaliste et la tenue des états généraux de la presse nationale. «D'un commun accord, il a été décidé l'organisation des états généraux de la presse nationale afin de lancer un débat entre les différents partenaires et acteurs du secteur de l'information sur la situation du métier de journaliste en Algérie», a fait savoir le Comité lors d'une assemblée générale tenue à la Maison de la presse Tahar-Djaout pour rendre compte de la réunion des membres de l'Initiative avec le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal. Ces états généraux, qui doivent faire le bilan de 20 ans de pratique du «pluralisme de presse en Algérie», seront organisés en ateliers thématiques autour des différentes questions et difficultés touchant au secteur, a-t-on encore indiqué. Concernant l'enrichissement du statut particulier du journaliste, dont le décret a été promulgué en 2008 et qui reste une des revendications par la corporation, des membres du Comité ont affirmé que le ministre «n'a pas émis de réticences» à ce sujet et a même assuré que les articles de ce décret qui entrent dans les prérogatives de son ministère, étaient déjà mis en œuvre. M. Mehal a également fixé la fin du mois de juillet prochain comme date butoir pour la finalisation du dispositif réglementaire pour l'émission de la carte nationale professionnelle de journaliste, selon la même source. Le Comité de l'«Initiative nationale pour la dignité de la presse» a également assuré les journalistes présents de la disponibilité du ministère à «associer» toutes les composantes de la presse nationale à la révision de la loi sur l'information d'avril 1990, annoncée par le président de la République dans son dernier discours à la nation. S'agissant de la dépénalisation du délit de presse, une autre décision également annoncée par le Président Bouteflika, les membres de ce Comité ont assuré de l'engagement du ministère de mettre en œuvre cette décision. Le ministre a également «exprimé son accord pour mettre en œuvre une grille nationale de salaire du journaliste», a-t-on encore indiqué. Réitérant, en outre, la volonté du ministère d'affecter les ressources du fonds d'aide à la presse à la formation des journalistes des secteurs privé et public, le Comité a mis l'accent sur la proposition du ministre de mettre sur pied une commission composée des secteurs privé et public, avec la participation des journalistes et des éditeurs, pour préparer un avant-projet de loi définissant la carrière professionnelle du journaliste. Considérant que le ministère de tutelle a répondu «favorablement» à la plateforme de revendications qui lui a été soumise, les membres du Comité de coordination et de suivi ont décidé de maintenir la mobilisation des journalistes et la mise sur pied d'ateliers appelés à soumettre leurs propositions sur les différentes questions qui seront débattues lors des états généraux de la presse nationale.