Promoteurs de «l'initiative nationale pour la dignité de la presse», des journalistes des secteurs privé et public ont créé, hier, une instance provisoire de coordination et de suivi. Composée de 9 membres, cette structure, issue d'une élection tenue hier, lors d'un rassemblement à la maison de la presse Tahar Djaout, doit «assurer le suivi de la mise en œuvre de la plateforme de revendications socioprofessionnelle de 12 points transmise à la présidence de la République, au Premier ministère et au ministère de la Communication». Cette instance devra aussi statuer sur les actions futures à mener. Un appel a d'ailleurs été lancé pour l'organisation d'une journée de protestation et de grève. Les promoteurs de l'initiative décideront de la date de cette journée lors de leur prochaine réunion, prévue le 15 avril en cours. Le rassemblement d'hier a, par ailleurs, été l'occasion pour ses animateurs de protester contre les actes d'intimidation et de pression morale que subissent les journalistes suite aux mouvements de contestation lancés au niveau de la Radio, la Télévision, l'APS et El Moudjahid. La journée de protestation qu'ils comptent organiser sera dédiée à la dénonciation de cet état de pression sur les journalistes à la fois dans le secteur public et dans certaines rédactions de journaux privés. Parmi les actions de protestation à mener, ces journalistes optent pour une journée de grève et un rassemblement le 3 mai prochain afin de dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles très précaires. A noter que la plateforme pour la dignité du journaliste, transmise aux hautes autorités de l'Etat, comprend une série de revendications dont celle de l'élaboration et de la promulgation d'un statut particulier du journaliste, l'ouverture d'un débat avec la presse engageant le gouvernement afin de discuter de la situation de la presse, la réactivation du haut conseil à l'information, la dépénalisation du délit de presse, l'élaboration d'une carte professionnelle unifiée et la réactivation du conseil national de l'éthique et de la déontologie.