Le conte, assure l'écrivain Kaddour M'hamsadji dans une conférence organisée à l'occasion du Salon national du Livre et du Multimédia Amazighs tenu dernièrement à Bouira du 17 au 20 avril, est le miroir de la société. Une histoire qui véhicule un savoir, retrace souvent des faits réels. C'est un modèle social qui instruit par des messages à transmettre. En somme, le conte, c'est distraire pour instruire. Et c'est là toute la fonction pédagogique du conte. Une fonction psychologique aussi, puisque le conte a un impact direct et indirect sur le comportement des enfants. «Le conte porte en lui une charge émotionnelle et un impact psychologique qui agissent sur l'inconscient de la personne et à son insu. Quand l'enfant écoute, il enregistre automatiquement et sans se rendre compte de tout ce qui le marque dans le conte. Tout ce qui est enregistré est traduit dans les gestes et les attitudes des jeunes lecteurs. Les berceuses et les premiers contes, par exemple, déterminent souvent les comportements existentiels et sociaux», fait-il savoir. C'est pour cette raison, souligne-t-il, que les contes doivent être bien choisis par les instituteurs et les enseignants notamment. «Le conte, c'est aussi une thérapie. Il est essentiel qu'il soit lu par des personnes cultivées, qui savant raconter et captiver leur auditoire», dit-il, tout en déplorant qu'il n'y en ait pas dans notre pays beaucoup, pour ne pas dire du tout, de conteurs professionnels. «Contrairement à ce que l'on croit, nous n'avons pas beaucoup de contes. La plupart des contes dont nous disposons sont souvent réécrits et très peu inventés.