Le conte (machahou) oral ou écrit, en tant que genre littéraire majeur, s'est offert une belle participation au cours des journées (du 17 au 20 avril) de la 7e édition du Salon du livre et du Multimedia amazighs qui s'est déroulée à Bouira, chef-lieu de wilaya. Au programme de l'après-midi du mardi 19 mars, après l'excellente prestation technique et pédagogique de MM. Hamza Ould Mohand (consultant en informatique) et Salah Kadi (spécialiste en réseaux informatiques) au sujet de la promotion de tamazight, Kaddour M'Hamsadji, écrivain et notre chroniqueur de la rubrique hebdomadaire Le Temps de lire, a prononcé une conférence sur le thème: Le conte comme activité d'éveil à l'école. La modératrice en a été Mme Ghenima Kemkem, enseignante et formatrice en langue française à l'ITE de Ben Aknoun. S'adressant à un public, dans sa large majorité professionnellement concerné et partant de l'idée que «le conte est le miroir de la société», le conférencier propose à la réflexion générale cinq points pour évoquer quelques éléments essentiels qui montreraient que le conte est, à l'évidence, une activité d'éveil à l'école. A cet effet, Kaddour M'Hamsadji, sans doute puisant dans son expérience pédagogique personnelle, entreprend un essai de définition du conte, par un bref rappel de ses origines, de son histoire, de ses sources, de ses échanges, de ses publics, de ses caractéristiques, des ses objectifs, de ses utilisations (le merveilleux, l'invraisemblable, le fantastique, le réel, le surnaturel, etc.). «Quoi qu'il en soit, conclut-il, je trouve qu'il est à la fois difficile et hasardeux de définir le conte, et d'autant s'il est écrit.» Le conférencier aborde ensuite les points annoncés: la fonction pédagogique du conte, sa fonction psychologique, l'instant du conte et termine par le rôle et la personnalité du conteur. Le débat engagé a permis des échanges fructueux entre le conférencier et son auditoire passionné et de qualité et au sein même de l'assistance entre enseignants, éducateurs et conteurs. La rencontre avec l'écrivain s'est officiellement terminée par une longue séance de dédicaces de son nouvel ouvrage Le Petit café de mon père, édité par l'Office des publications universitaires (OPU). Néanmoins, la discussion sympathique au sujet du conte a continué entre petits groupes. Si El Hachemi Assad, directeur de la promotion culturelle au Haut commissariat à l'amazighité (HCA), a chaleureusement remercié M.Kaddour M'Hamsadji pour sa disponibilité et a déclaré, mercredi 20 avril, lors de la clôture de ce Salon du livre: «L'an prochain, nous espérons avoir le soutien de l'OPU. Notre objectif est de gagner à chaque fois de nouveaux partenaires publics pour la promotion de la culture amazighe.»