La révision du régime indemnitaire des travailleurs du secteur des hydrocarbures (pétrole, gaz et chimie) se déroule dans de «bonnes conditions et dans un climat serein». L'état d'avancement des négociations diffère d'une entreprise à une autre mais la majorité a abouti à des décisions définitives. C'est qu'a fait savoir M. Sidi Ali Beldjerdi, président de la Fédération du secteur des hydrocarbures et gaz, fédération affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), lors de son intervention hier sur les ondes de la radio chaîne II. Il a souligné que concernant la Sonatrach, la principale entité du secteur, les négociations sont désormais closes et ont apporté aux travailleurs des relèvements du seuil des indemnités qu'il qualifie d'«historique». Selon lui, la revalorisation va jusqu'à 80% du salaire de base. Sans cacher sa satisfaction, M. Beldjerdi a indiqué que les travailleurs de la Sonatrach bénéficient de plusieurs indemnités dont la majorité est indexée sur le salaire de base. A titre d'exemple, le syndicaliste a fait savoir que la prime d'isolement sera revalorisée à 80% en plus des augmentations qui seront introduites sur les indemnités relatives aux travaux de poste (TP) et le salaire unique pour ne citer que cela. Si l'on tient compte des déclarations de M. Beldjerdi, cette décision ne peut que conforter les travailleurs et surtout calmer les esprits; rappelons qu'un mouvement de contestation a été déclenché dernièrement au niveau de cette entreprise. «Ce sont des augmentations conséquentes», s'est réjoui le syndicaliste, avant d'ajouter que suites aux blocages constatés dans les négociations de la convention de branches, les deux partenaires, syndicat et administration, ont procédé, en attendant, à la valorisation salariale via la révision du régime indemnitaire. Pour ce qui est des autres entreprises du secteur, l'invité de la radio a indiqué que Naftal a finalisé, elle aussi, le processus de négociations. Il a été décidé, dans ce cadre, l'alignement de certaines indemnités pareillement à celles accordées aux travailleurs de Sonatrach. A titre d'exemple, M. Beldjerdi a cité ainsi la prime relative à l'aide civile, le TP, la prime de nuisance et le calcul des heures supplémentaires. A cela s'ajoute l'indemnité du salaire unique qui a triplé, souligne-t-il, passant de 500 à 1500 DA. Les entreprises l'ENAFOR, l'ENSP et l'ENTP ont elles aussi avancé, selon l'intervenant, dans leurs pourparlers. Les entreprises qui sont en souffrance sont celles qui relèvent du secteur de la chimie, note-t-il, avant de souligner qu'en tout et pour tout, le secteur des hydrocarbures englobe 140 000 travailleurs dont 60 000 relèvent des effectifs de la Sonatrach et 30 000 de Naftal. «Notre objectif étant d'améliorer la situation des travailleurs mais également veiller à la pérennité et la prospérité des entreprises», a conclu M. Beldjerdi.