Au bagne les hommes de Hosni Moubarak ! Après la mise en examen du président déchu, l'incarcération provisoire de ses deux fils, de nombreux ministres et de responsables politiques, accusés de répression et de corruption, le procès de l'ancien ministre égyptien de l'Intérieur Habib el Adli s'est ouvert hier s'est ouvert au tribunal du Caire, placé sous haute protection policière et militaire. L'homme qui a été évincé du gouvernement fin janvier et arrêté le 17 février, est accusé d'avoir ordonné de tirer sur des manifestants durant la révolte qui a renversé le régime de Moubarak. Et donc, directement responsable de la mort de 846 personnes et des milliers de blessés. Cet ancien dauphin de Moubarak et six de ses collaborateurs doivent répondre de la mort de leurs «actes» et de l'insécurité qui a suivi le retrait de la police des rues d'Egypte après «le vendredi de la colère» le 28 janvier. L'ancien ministre fait déjà l'objet d'un autre procès pour «malversations financières» pour lesquelles il a plaidé non coupable. Lundi, près de 500 partisans de Moubarak ont manifesté dans le centre du Caire pour demander que l'ancien rais ne soit pas jugé. «Nous t'aimons, président», scandaient certains d'entre eux, rassemblés devant le bâtiment de la télévision d'Etat, tandis que d'autres brandissaient des pancartes disant «Non à un procès de Moubarak». Le Parquet général a ordonné dimanche le transfert du président égyptien déchu Hosni Moubarak dans un hôpital militaire, son état de santé ayant été jugé suffisamment stabilisé. M. Moubarak doit être accueilli dans cet établissement dans l'attente de son transfert vers l'hôpital de la prison de Tora au Caire, qui n'est pas encore prêt pour le recevoir. L'ex-président égyptien est soigné depuis le 12 avril à l'hôpital civil de Charm el Cheikh, la station balnéaire sur la mer Rouge, où il a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement.