Photo : Makine F. L'Assemblée populaire nationale a organisé ce jeudi une séance plénière consacrée aux questions orales, ayant trait aux secteurs de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Affaires religieuses et des Wakfs, de l'Education nationale et de la Pêche et des Ressources halieutiques. «L'UTILISATION DES ARMES DANS LES FÊTES EST ILLEGALE» M. Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales affirmera au député Lazhar Dourari que les salves de baroud et les armes à feu utilisées dans les fêtes ayant fait l'année dernière deux morts et 25 blessés dont trois mineurs à Djelfa, Batna et Tébessa, "sont illégales, dangereuses et interdites". Ces pratiques "exposent leurs auteurs à des sanctions pénales car touchant à l'ordre et à la sérénité publics, d'où leur interdiction. Les loi y afférentes sont claires", a-t-il souligné, en affirmant dans ce contexte que les actions répressives et de sensibilisation menées par les éléments de la sûreté et de la gendarmerie nationales ainsi que l'engagement des familles organisant les fêtes à faire preuve de vigilance "sont à même de mettre un terme à d'éventuels risques du phénomène des salves de baroud dans les fêtes". HEBERGEMENT DES HADJIS : «PAS DE PROBLÈME DE SURCHARGE» Le ministre de l'Intérieur annonce par ailleurs la création d'un Observatoire national pour faire face aux grandes catastrophes naturelles, en réponse à une question du député Wahab Kali sur les mesures à prendre face aux catastrophes naturelles au regard de ce qu'a connu la wilaya de Skikda en février dernier. Evoquant le choix des membres de la mission, M. Ghlamallah a indiqué que les ministères et les institutions concernés choisissaient les membres de la mission du Hadj, tels que les ministères des Finances, de l'Intérieur, des Affaires religieuses ainsi que les services de la protection civile. Le ministre a "catégoriquement" rejeté l'hypothèse de la surcharge au niveau des structures d'hébergement, indiquant que ce problème n'existait pas car "on ne peut affecter six personnes dans une chambre conçue pour en abriter trois ou quatre". Quant aux frais du Hadj pour la saison 2011, M. Ghlamallah a indiqué qu'ils s'élevaient à 221.000 DA. BACCALAUREAT : «L'EXAMEN AURA LIEU À LA DATE PREVUE» Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid a affirmé pour sa part que "la stabilité et le calme" qui ont marqué l'année scolaire 2010-2011 ont permis aux enseignants des différents cycles scolaires d'achever les programmes. Il a souligné en marge de cette séance plénière que les cours prendront fin le 12 mai prochain au niveau des lycées pour préparer l'examen du baccalauréat. Précisant dans ce cadre que les élèves en classes d'examen, tous cycles scolaires confondus, bénéficieront d'un mois de vacances pour réviser leurs cours. L'examen du baccalauréat aura lieu à la date prévue soit le 11 juin, a rappelé le ministre démentant ainsi les rumeurs d'un report de cet examen. Concernant la relation de son secteur avec les différents syndicats agréés, M. Benbouzid a indiqué que le ministère "traite avec tous les syndicats sans exception dans le cadre de la loi", ajoutant qu'"il veillera à la concrétisation de tout ce qui a été décidé au profit des travailleurs de l'Education notamment en matière d'œuvres sociales". M. Benbouzid a affirmé qu'il œuvrera à trouver une solution finale au dossier des œuvres sociales qui reste posé depuis 20 ans, soulignant que ce dossier sera discuté au niveau du gouvernement. Des élections transparentes et démocratiques seront organisées avec la participation des fonctionnaires du secteur pour la formation d'une commission chargée de la gestion de ce dossier». Concernant la révision des salaires des travailleurs de l'Education nationale, M. Benbouzid a rappelé que les salaires sont arrêtés à l'échelle nationale et les travailleurs du secteur ont déjà bénéficié d'augmentations. Ils revendiquent aujourd'hui un alignement de leurs salaires sur ceux des autres secteurs de la fonction publique, a-t-il précisé ajoutant qu'une commission sera installée à cet effet. Plus de 214 000 enseignants des paliers primaire et moyen ont bénéficié d'une formation entre 2005-2010, a indiqué par ailleurs le ministre qui affirme que la prochaine stratégie du secteur vise à mettre en place une base d'informations à travers laquelle les technologies de l'information et de la communication seront généralisées dans le secteur de l'éducation au niveau du centre national de formation pédagogique. PÊCHE AU THON ROUGE : «L'ALGERIE ŒUVRERA À RECUPERER SON QUOTA » Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou, a affirmé devant les députés que l'Algérie œuvrera à récupérer son quota annuel de la pêche au thon rouge et ce, lors de la prochaine réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT) prévue en novembre prochain à Istanbul (Turquie). L'Algérie avait introduit un recours auprès de l'ICCAT contre la réduction de son quota de pêche au thon en 2010 qui devait être de 680 tonnes/an soit 5% du quota global des pays membres, une quantité destinée entièrement à l'exportation. Cette réduction "injuste", selon M. Khanafou, a été décidée en l'absence de la délégation algérienne à la réunion l'année dernière en France "faute de visas d'entrée". Le quota de l'Algérie a été ainsi partagé entre quatre autres pays. La réduction du quota de l'Algérie de 654 tonnes à 220 tonnes cette année est due aux "manœuvres entreprises par la Libye, l'Egypte et la Turquie pour le partage de la différence en exploitant pour cela le vide juridique dans le domaine", a souligné M. Khanafou. Le souci de l'Algérie de maintenir son quota, a-t-il ajouté, "n'est pas dicté par des motifs économiques car l'exportation du quota de 2010 par exemple n'aurait rapporté à l'Algérie que 1,7 million de dollars à raison de 2,5 dollars le prix du kg de thon". La perte par l'Algérie de son quota de pêche de thon cette année n'est pas le fait seulement de la décision de l'ICCAT mais également au manque de moyens adéquats. Afin de rétablir la situation, "le ministère a assigné en justice les opérateurs qui ont failli à leurs engagements pour les obliger soit d'acquérir les équipements nécessaires à la pêche au thon soit de restituer à l'Etat les montants qui leur ont été alloués et qui varient entre 40 et 60% de la valeur des bateaux". Concernant l'augmentation du prix de la sardine, considérée comme le poisson le plus consommé par les Algériens, le ministre a affirmé qu'elle est causée principalement par "la forte demande, l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et le développement du transport qui a permis de faire parvenir ce produit dans les wilayas lointaines comme Adrar".