Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales Dahou Ould Kablia, a indiqué, jeudi à Alger, que les salves de baroud et les armes à feu utilisés dans les fêtes ont fait l'année dernière deux morts et 25 blessés dont trois mineurs à Djelfa, Batna et Tébessa. Le ministre qui répondait à une question du député Lazhar Dourari lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, a indiqué que les salves de baroud et l'utilisation d'armes à feu dans les fêtes "sont illégales, dangereuses et interdites". Ces pratiques "exposent leurs auteurs à des sanctions pénales car touchant à l'ordre et à la sérénité publics, d'où leur interdiction. Les lois y afférentes sont claires", a-t-il souligné affirmant que les services de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales "sont intervenus pour établir un constat de ces faits et ont pris des mesures à l'encontre des auteurs dont les dossiers ont été transférés aux tribunaux spécialisés". "Même si nous admettons l'existence d'une certaine tolérance vis-à-vis des salves de baroud dans les fêtes au regard des us et coutumes de la société algérienne, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de pratiques dangereuses et illégales", a souligné e ministre. Dans ce contexte, M. Ould Kablia a rappelé que la poudre de baroud était généralement cédée au profit des collectivités locales sous le contrôle du wali en vue de son utilisation dans les fêtes nationales. Le ministre a affirmé, en outre, que les actions répressives et de sensibilisation menées par les éléments de la sûreté et de la gendarmerie nationales ainsi que l'engagement des familles organisant les fêtes à faire preuve de vigilance "sont à même de mettre un terme à d'éventuels risques du phénomène des salves de baroud dans les fêtes".