Photo : Slimene S.A. Les femmes du FLN ont appelé ce jeudi à l'application de l'article 31 bis de la Constitution consacrant l'éventuelle promotion du rôle de la femme au sein des assemblées élues, surtout qu'il est question encore une fois de procéder à la révision de la loi fondamentale du pays sur décision du premier magistrat du pays. Elles s'accordent toutes à dire qu'il est important de changer les mentalités afin de dépasser les tabous, entravant l'émancipation politique de la femme. C'est dans le cadre d'une journée d'étude tenue ce jeudi à l'hôtel Riadh que les militantes du parti de Belkhadem ont établi un long dialogue sur les questions se rapportant à la place et au rôle de la femme dans la prise de décision et la gestion des affaires des assemblées locales. Celles-ci sont arrivées au constat que l'article 31bis de la Constitution fait obligation à l'Etat d'œuvrer à la promotion des droits politiques de la femme pour élargir ses chances de représentativité dans les assemblées élues par la présentation de propositions et de visions qui seront soumises au Parlement pour examen et intégration dans le projet de loi organique relatif au mode d'application de cet article dans les plus brefs délais. M. Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique chargé de la formation qui a présidé l'ouverture des travaux de cette conférence, a affirmé l'immense importance que le FLN accorde au rôle et à la place de la femme dans les différentes instances et institutions au regard de ses compétences et capacités qui lui permettent de mener ses missions avec succès. Pour M. Belayat, la femme militante dans le FLN peut, grâce à son degré de conscience et ses compétences, contribuer à élargir la représentativité du parti dans les assemblées communales et wilayales et au Parlement. L'assise politique du FLN «sera le modèle lors des prochaines échéances électorales à travers une bonne préparation pour mener à bien la bataille avec force et confiance», a-t-il assuré. Mme Bahloul Habiba, membre du bureau politique chargée de la femme et de la famille, estime, pour sa part, que l'article 31 de la Constitution est un «pas important sur la voie de la concrétisation des attentes de la société, celle de considérer la femme comme une citoyenne agissante qui participe positivement à assumer la responsabilité de gestion de la chose publique dans une logique de coopération, de complémentarité et d'action commune. Abordant le rôle de la femme algérienne, Mme Bahloul a affirmé que celle-ci «a su s'imposer dans plusieurs domaines», ajoutant que «sa présence devrait se renforcer davantage à la faveur de la volonté politique d'approfondir le rôle et la participation de la femme à la marche de la société, à l'édification et au développement à la lumière des différentes réformes engagées en Algérie». Les structures du parti réfléchissent aujourd'hui aux moyens d'élargir l'adhésion des femmes au parti à travers «une révolution sociale visant à changer les mentalités et à casser les tabous autour du rôle de la femme», a précisé la responsable. Le parti du FLN a fait du principe de la promotion de la femme sur le plan politique une de ses priorités, notamment en prévision des échéances électorales de 2012, a-t-elle indiqué. Rappelant que 7,7% de femmes siégeaient à l'Assemblée populaire nationale (APN) contre 4,8 % au Conseil de la nation, la responsable a appelé, au nom de son parti, à porter ses taux à 30% comme c'est le cas à travers le monde. Mme Elayeb Chabila a estimé que le système des quotas est une solution qui peut être utilisée provisoirement mais qui doit être remplacée par un autre procédé qui soit à la hauteur des attentes des femmes qui réclament d'être considérées en tant que compétences infaillibles aux côtés des hommes. Benaouda Samira a affirmé également que la présence de la femme dans le champ politique demeure « timide ». Preuve en est, trois femmes seulement occupent des postes ministériels, malgré que la Constitution a, depuis l'indépendance, consacré l'égalité entre les femmes et les hommes.