Photo : Fouad S. La Journée mondiale de la presse et la liberté d'expression ne sont désormais que la même face de la médaille. La célébration de cet événement s'est institutionnalisée dans le cadre du processus démocratique des grandes réformes politiques du pays. Ce magnifique Printemps de la plume est venu mettre fin à de très longues attentes. Après les années de plomb, et la décennie noire du terrorisme,la presse algérienne se découvre sous un meilleur jour pour affronter les nouveaux défis de l'heure. Ce n'est plus dans la crainte et la peur que les rotatives tourneront à plein tube. L'initiative du président Bouteflika d'avoir annoncé l'abrogation du délit de presse, et garantir les libertés d'opinion et d'expression sont maintenant scellées par la Constitution algérienne. Dans cette révolution intra muros, le code de l'information de 1990 mettant fin au monopole de l'Etat sur les l'impression des journaux, reprend ses droits. Ce grand effort consenti en matière de développement des TIC met en ligne plus 8 millions de familles algériennes sur réseau Internet introduit en fibre optique. Dans cette grande ouverture médiatique, l'ouverture des médias lourds comme la radio et la télévision ne sont pas en reste, puisque il est préconisé l'installation d'une commission paritaire entre pouvoirs publics et privé pour pouvoir élaborer un travail dans lequel, il sera possible de créer des chaînes de télévision et radio. La révision du code de l'information ne se fera pas sans le concours des professionnels des médias. C'est là, l'assurance donné par le ministre de la Communication et de l'Information, qui n'a pas cessé de clamer que les journalistes auront voix au chapitre même s'il a regretté l'absence d'organisation de journalistes et d'éditeurs “fortes et représentatives”. Le responsable de la tutelle assure que cette loi-cadre sera sous-tendue par d'autres textes qui réglementeront certains domaines (la publicité, le sondage d'opinion, l'édition, l'audiovisuel, la presse électronique…) pour en finir avec les dysfonctionnements. Après un sinueux cheminement, la presse algérienne s'acquitte de trois étapes : celle de la naissance, celle du combat, enfin celle de la professionnalisation. A cet effet, la mise en place d'un conseil de l'éthique pour veiller au respect de la déontologie. Demain est un autre jour, le champ médiatique retrouve ses marques dans cette grande percée démocratique des réformes. Les multimédias en Algérie viennent de remporter un victoire sur eux même. C'est le droit à la différence qui fait la une de la liberté de la presse…