En grève illimitée depuis le 28 mars dernier, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a observé, hier, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. Le portail d'entrée du département de M. Harraoubia a été paralysé par un nombre important de pharmaciens, médecins généralistes et dentistes venus de plusieurs wilayas. Le Dr Redouane B., membre du CAMRA, estime que les conférences nationales des 13 et 18 mars qui ont regroupé les doyens des facultés de médecine et les représentants du CAMRA pour évoquer les points pédagogiques ont débouché sur un désaccord. Les médecins en spécialisation réclament notamment l'abrogation de l'obligation du service civil et la révision de leur statut et de la qualité de leur formation.«Pour ce qui des revendications qui ont trait aux questions pédagogiques, une commission pédagogique nationale a été installée afin d'examiner chaque spécialité», explique le Dr Sid Ali Merouane, membre du CAMRA. Concernant l'institution de primes de contagion, d'encadrement pour les étudiants en formation que le ministère de la Santé doit prendre en charge, une autre commission mixte a été aussi installée. Mais selon le Dr Merouane, ces deux commissions ne sont arrivées à aucun résultat. Le collectif demande aussi l'instauration d'un congé de maternité pour les résidentes et l'hébergement pour les résidents qui viennent de l'intérieur. Mais face à ce qu'ils appellent le silence des deux ministères, ils ont décidé d'organiser aujourd'hui un sit-in devant la Présidence et une «marche de la dignité» pour la semaine prochaine.