Les étudiants du département de pharmacie de la faculté d'Alger ont repris hier leur grève illimitée. Banderoles à la main, leurs blouses blanches embellies par des brassards verts, les protestataires ont tenu une marche à l'intérieur de l'enceinte du CHU Mustapha Pacha. Selon M. Rachid Chouitem, représentant des étudiants en pharmacie, les lois promulguées dernièrement par la tutelle n'arrangent pas les étudiants. Selon notre interlocuteur, les revendications des étudiants en pharmacie sont claires. Ils visent l'abrogation de la loi parue dans le journal officiel du 29 novembre 2009 de sorte à permettre aux pharmaciens d'obtenir le titre de docteur. Les étudiants revendiquent également la valorisation du pharmacien généraliste qui est toujours classé dans la catégorie 13 de la fonction publique. « Nous voulons être classés à la 16», dira M. Chouitem. Pour ce qui est du résidanat et de la spécialité, les concernés dénoncent le manque de postes. «Les postes disponibles restent insuffisants par rapport aux nombres de pharmaciens formés», a-t-il dit. Dans ce contexte, ils réclament des postes et principalement l'ouverture de la spécialité pharmacie industrielle. «Cette filière répondra aux attentes de la tutelle qui prévoit la fabrication locale de 70% des médicaments», a précisé le spécialiste. En outre, les étudiants appellent également à la réforme totale et à l'amélioration qualitative de leur formation. Ils réclament ainsi, l'introduction de travaux pratiques (TP), la disponibilité des lieux de stages (laboratoires) en plus de l'internat aux CHU. Déterminés, les étudiants en pharmacie ne comptent pas baisser les bras. «Nous irons jusqu'à la satisfaction de la totalité de nos revendications», dira Amine I., un autre étudiant. Pour rappel, les étudiants en pharmacie de la faculté d'Alger ont entamé leur mouvement de grève en février dernier. Depuis, 10 sit-in ont été observés au niveau du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, deux autres rassemblements au niveau d'El Mouradia et au Palais du Gouvernement suivis de deux marches.