Militant de la première heure, Bachir Hadj Ali a marqué l'histoire du militantisme et du combat libérateur algérien. Vingt ans après sa mort (9 mai 1991), ses proches, ses amis et ses compagnons lui ont rendu un vibrant hommage hier, à la salle Mohamed-Zinet de l'Office Riadh El- Feth (Alger). Sa femme, Lucette, présente à cette halte commémorative, n'a pas cessé de remercier ceux qui ont fait le déplacement pour faire valoir les qualités de l'Homme et le dirigeant politique qu'il était. Parmi les figures nationales présentes, on peut citer la Moudjahida Louisa Ighilahriz. Celle-ci dira simplement «à travers Lucette, vous pouvez imaginer Bachir, vous pouvez deviner son militantisme, son combat et vous pouvez deviner son acharnement à défendre la cause nationale». Deux témoignages, ceux des universitaires et écrivains, Rachid Mokhtari et Mohamed Rebahi, ont retracé le combat de Bachir Hadj Ali depuis son adhésion au Parti communiste algérien (PCA) en 1945 et son rôle dans le redressement de ce parti, et l'aboutissement en 1951 d'une politique unitaire.Pour Rachid Mokhtari, «Bachir Hadj Ali a joué deux rôles politiques. Le premier est sa contribution à redresser le PCA et le second, l'entrée de ce parti dans le militantisme national et l'adhésion des communistes algériens au mouvement de la lutte armée dès l'été 1956». Yacine, un parent, expliquera l'attachement de Hadj Ali à l'Algérie et la constance de son engagement nationaliste. Un parcours jalonné de positions politiques et d'écrits littéraires. Ces derniers reflètent, selon Yacine, le vécu actuel des peuples arabes. Bachir Hadj Ali est aussi l'auteur de poèmes, notamment, Chants pour le 11 décembre (1961), d'essais comme Notre peuple vaincra (1960), et du récit L'arbitraire (1965). Le passage du chantre du chaabi, Réda Doumaz a porté une note de douceur dans un hommage empreint de souvenirs douloureux qu'a connus Bachir Hadj Ali tout le long de sa vie.