L'heure est à la mobilisation générale à deux mois du coup d'envoi de la phase finale de la coupe du monde militaire qu'accueillera le Brésil. L'enjeu vaut la chandelle pour les bidasses algériens, décidés à réaliser un excellent parcours à même de revivre les beaux succès de cette équipe militaire, une grande école de formation et un vivier révélateur de talents, des temps des Betrouni, Khalem, Lalmas, feu Hadefi… Assad, Belloumi… «Je pense que le sport militaire est en train de revenir à son meilleur niveau toutes disciplines confondues. Les autorités ont réamorcé cette dynamique et le directeur, M. Mokdad Bouziane, a trouvé qu'il est un grand coach et manager du redémarrage. Sa présence dominante au CISM réconforte le sport militaire algérien. Aujourd'hui, la balle est entre les mains des coaches des différentes équipes nationales appelées à défendre les couleurs nationales», affirme le coach Abderrahmane Mehdaoui, en charge de l'équipe nationale militaire de football, rencontré lors d'une conférence sur le thème du professionnalisme. «Nous irons à Rio de Janeiro tenter de finir dans le carré d'As et même passer en finale», ajoutera Mehdaoui dans un optimisme de défi. A signaler que l'Algérie a déjà joué deux finales en 1969 contre la Grèce et en 2005 contre l'Egypte. La coupe du monde militaire de football existe depuis 1946. Le premier trophée a été remporté en Tchécoslovaquie par l'Angleterre contre les Tchèques. L'Italie détient le record (8 victoires finales) suivie de la Grèce (6) et de la France et l'Egypte (5 victoires chacune). L'Irak a glané 3 trophées et le Koweït a arraché deux coupes. Quant à l'Algérie, elle a toujours fait bonne figure malgré la partialité des arbitres. «Je préfère être serein et optimiste pour rester dans la stimulation que de penser à la difficulté de la mission qui risque de freiner l'ambition des joueurs», estime Mehdaoui qui vient d'entamer la troisième phase (la dernière) de préparation après les deux précédentes consacrés à la prospection et à la mise en place de l'ossature générale de l'équipe. C'est depuis septembre 2010 que l'ex-sélectionneur des Verts a mis son «treillis» pour driver les Verts de l'armée algérienne. Le plan d'action a été réparti en trois phases (reconstruction, prospection, sélection) pour parer aux cycles d'incorporation et de libération qui enregistrent des arrivées et des départs de joueurs des contingents. «Une situation difficile à gérer. On se retrouve dans la routine de la recomposition d'autant que le mondial se joue tous les deux ans». La période mai-juin sera consacrée au perfectionnement et aux tests (matches amicaux avant la phase finale (Brésil du 16 au 24 juillet). L'équipe sera renforcée par des joueurs contractuels (Berchiche, Mokrane, El Okbi, Bentayeb et peut-être Derrag même si pour ce dernier le risque de chevauchement des périodes (mondial et ligue des champions) pourraient se chevaucher. En regroupement, presque intensif ces derniers temps, au CRPESM (ex-CNEPS) de Ben Aknoun, l'équipe des Saïdi, Elfar, Belhani, Chenah, Amroune, Slimani, Youssef, Belkerbi, Abirène travaille assidument sous les ordres de Mehdaoui et une attention particulière du général Mokdad. «Nous disposons de tous les moyens», rassure Mehdaoui qui pense que son groupe a un bon coup à jouer au Brésil. Bon vent et à l'attaque.