Selon le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), Smail Chikhoune, des grandes entreprises américaines de l'industrie pharmaceutique vont proposer, lors d'une visite qu'ils effectueront à Alger en juin prochain, au gouvernement des projets d'investissement en Algérie. Mais, il a considéré, toutefois, qu'il est nécessaire de revoir la règle des 51/49 %, régissant l'investissement étranger, pour que le marché algérien soit davantage attractif aux yeux des américains. "Il faut garder cette règle pour les hydrocarbures mais la revoir et l'alléger dans les autres secteurs d'activité", a estimé ainsi Smail Chikoune. "Toutes les grandes entreprises américaines de l'industrie pharmaceutique et biotechnologie seront à Alger les 8 et 9 juin pour faire une proposition au gouvernement algérien en matière de recherche et de développement, de formation, de l'innovation, de création de nouveaux laboratoires et de fabrication de médicaments", a-t-il indiqué encore jeudi sur les ondes de la Radio nationale. "Si ces projets aboutissent, l'Algérie va devenir une destination mondiale pour la recherche et le développement puisque le climat y est favorable et le potentiel humain existe pour faire du transfert de technologie", a-t-il souligné. Rappelant que l'expérience de créer un pôle mondial de la recherche et développement a déjà été menée par les américains à Singapour, Smail Chikhoune a affirmé que les chercheurs et les scientifiques algériens seront associés à ces projets qui permettront, selon lui, la création de "beaucoup d'emplois". Pour rappel, une trentaine d'hommes d'affaires américains effectueront à compter de samedi prochain une visite en Algérie au cours de laquelle ils se rendront dans plusieurs régions du pays comme Oran pour rencontrer des opérateurs économiques nationaux. Selon Smail Chikoune, les entreprises américaines seront également "très nombreuses" à prendre part à la prochaine Foire internationale d'Alger, a-t-il déclaré. "Les américains ne connaissent pas bien le marché algérien. C'est pour cela qu'il faut encourager les échanges de visites entre les opérateurs et les hommes d'affaires des deux pays", a-t-il suggéré. Il est à signaler en dernier lieu que les échanges entre l'Algérie et les Etats Unis ont atteint près de 16 milliards de dollars en 2010, dont 13,7 milliards de dollars d'exportations algériennes vers les USA et plus de 2,1 milliards de dollars d'importations.