Une dizaine d'ouvriers munis d'un matériel dérisoire, un tracteur et quelques kilos de goudron pour boucher les nids de poule. Quelques jours après seulement, cette route très empruntée par les automobilistes et les camionneurs est de nouveau impraticable Difficile de garder les amortisseurs de sa voiture intacts. A Constantine, les automobilistes ont toutes les peines du monde à rouler normalement : nids de poule, bosses et par-dessus tout, les dos d'âne qui fleurissent un peu partout même au centre-ville. Les solutions apportées sont malheureusement provisoires, car à cause des pluies, du froid ou même des grandes chaleurs, c'est le retour à la case départ : les routes retapées la veille redeviennent impraticables le lendemain. L'exemple le plus notoire qui illustre ce bricolage est la dernière intervention des travailleurs de l'APC sur la route de la zone industrielle. Une dizaine d'ouvriers munis d'un matériel dérisoire, un tracteur et quelques kilos de goudron pour boucher les nids de poule. Quelques jours après seulement, cette route très empruntée par les automobilistes et les camionneurs est de nouveau impraticable. Pourtant, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Une enveloppe financière de plus de 20 milliards de centimes est entre les mains de l'APC et ce, depuis près d'une année ! La question est de savoir qu'attendent les autorités concernées pour goudronner des dizaines de kilomètres de voies à travers la commune ? Certains parlent d'un ajournement du projet dû au lancement des grands chantiers que connaît la ville, particulièrement le tramway et le pont Transrummel. Les services techniques de la commune et ceux de la Direction du transport et des travaux publics attendent donc le feu vert pour déclencher la machine. Quoi qu'il en soit, les automobilistes eux sont de plus en plus… agacés d'abord par les embouteillages, ils doivent aussi endurer l'état catastrophique des routes : «Il faudrait un véhicule tout-terrain pour rouler sur les routes à Constantine. On a l'impression de faire un rallye ou d'être dans une ville du sud tellement que la voie est dégradée. Le pire est qu'aucun tronçon n'est épargné, il est impossible de faire plus de 200 mètres sans tomber dans un nid de poule ou sur une bosse», se plaint un chauffeur de taxi. D'autre part, il faut également ajouter le phénomène des glissements de terrain qui dégrade encore plus certaines voies, au centre-ville notamment dans le boulevard Belouizdad ainsi que l'avenue Kitouni où, pour le moment, les pouvoirs publics ne semblent pas inquiets. D'ailleurs, la seule opération d'entretien qui est prise au sérieux est la double voie appelée Massinissa reliant la cité Boussouf à Aïn El Bey qui a longtemps été abandonnée.