La Caisse nationale d'équipement pour le développement (CNED) va évaluer pour l'année 2011 l'équivalent d'environ 2.000 milliards (mds) de DA (plus de 27 milliards de dollars) de nouveaux projets d'investissements publics. Pour 2011, «la Caisse s'est préparée à évaluer des projets d'un montant de 2.000 mds de DA» relevant du nouveau plan quinquennal, a déclaré à l'APS son directeur général, M. Farouk Chiali, précisant toutefois, que ce programme d'évaluation pour l'année en cours dépendra de l'inscription et du lancement de ces projets d'investissements. Chargée d'évaluer les grands projets d'investissements publics, la CNED a pour mission d'accroître l'efficience de la dépense d'équipement de l'Etat. Elle assiste, à cet effet, les institutions publiques dans la conception, l'évaluation et le suivi de réalisation des grands projets d'infrastructures, nécessitant la mobilisation de grands moyens financiers. La CNED suit systématiquement tous les projets d'investissements publics, dont le montant est supérieur 20 mds de DA, mais peut aussi intervenir dans des projets inférieurs à cette somme s'ils présentent un impact environnemental ou une influence sur d'autres projets, explique, à ce propos, M. Chiali. Mais son intervention reste une mission d'assistance technique au service des maîtres d'ouvrage et non pas de contrôle, tient-il à signaler. En plus de l'évaluation de ces projets inscrits au titre du nouveau programme quinquennal 2010-2014, la Caisse suit la réalisation d'une quarantaine d'anciens projets d'investissements publics d'un montant de 3.500 mds de DA (plus de 47 milliards de dollars), selon M.Chiali. La CNED n'a pas évalué leurs études de maturation puisqu'ils ont été lancés avant son entrée en activité fin 2007, explique-t-il. Parmi ces projets figurent l'autoroute est-ouest, le grand transfert d'eau Ain Salah-Tamanrasset, celui du MAO (Mostaganem-Arzew-Oran), le barrage de Beni Haroun à Mila ou la rocade sud. Prié d'avancer le nombre de grands projets d'investissements qui ont subi des réévaluations de coûts, le DG de la CNED a expliqué que «les mauvaises études de maturation ont souvent donné lieu à de mauvaises estimations des travaux à effectuer et des quantités des matériaux de construction nécessaires à la réalisation». ‘'Des projets pareils se sont souvent traduits par des surcoûts et des reports de délais de réalisation'', reconnaît ce responsable, estimant toutefois que ‘'l'estimation des coûts financiers reste difficile à établir avec exactitude dans les projets des travaux publics'', notamment la réalisation des routes. Le volume des travaux à effectuer est difficile à quantifier pour cette catégorie de projets, en raison de la non-maîtrise des études de sol. «D'ailleurs, même en Europe, les maîtres d'ouvrage prévoient des surcoûts pour ce genre de projets», a-t-il affirmé. Actuellement, la CNED est en train de faire l'analyse rétrospective du barrage de Beni Haroun qui alimente six wilayas de l'est du pays. La Caisse intervient en général dans l'évaluation des projets de transport, des travaux publics, des ressources en eau, de l'aménagement du territoire, de l'énergie et des infrastructures sanitaires et universitaires.