La matinée d'hier lundi était bien sombre pour les automobilistes circulant au chef-lieu de wilaya. Les usagers ont été contraints à de longs et pénibles bouchons. La cause : les citoyens de deux quartiers ont bloqué la route principale, route du quartier des tours villas, qui mène vers des institutions telles que les domaines, les impôts et autres recettes, les écoles publiques et privées. Leur principale revendication : le bitumage des routes de la cité. «Nous ne pouvons plus supporter indéfiniment le laxisme et le laisser-aller des autorités. Nous n'avons cessé de les interpeller par écrit pour régler le problème, mais point de réponse. Ce ne sont que des promesses sans lendemain», dira un citoyen qui déplore que le bitumage de la route entamé, l'été dernier, n'a concerné que la partie basse «allant même jusqu'à bitumer l'entrée d'une villa dont la route est une impasse», ajoutera-t-il. Les mêmes griefs et promesses non honorées ont été aussi tenus par les résidents de la cité Amraoua. Ils ont, eux aussi, fermé à la circulation un des principaux axes routiers de la ville de Tizi Ouzou, à savoir la rue Khodja Khaled. Les habitants vivent, selon les contestataires, le calvaire au quotidien avec le refoulement des eaux usées à l'intérieur de leurs maisons. «Comment voulez-vous ne pas réagir de la sorte lorsque les odeurs nauséabondes vous empoisonnent la vie». Et de poursuivre: «Nous n'avons cessé de nous plaindre mais jusque-là rien n'a été fait». La veille, c'étaient les résidents du quartier du nouveau lycée Abane-Ramdane qui avaient fermé la route pour exiger des ralentisseurs au niveau du lycée et des différents accès des cités riveraines. Une exigence satisfaite puisque les ralentisseurs ont été érigés de facto.