Après leur rencontre à Paris, six patrons du Net sont chargés de rencontrer les huit chefs d'Etat du G8 à Deauville : Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, Eric Schmidt, président de Google, Yuri Milner, cofondateur du fonds russe DST et actionnaire de Facebook, Zynga et Groupon, Hiroshi Mikitani, PDG de Rakuten, Stéphane Richard, PDG de France Télécom-Orange, et Maurice Lévy, président de Publicis et organisateur de l'e-G8 Forum. L'exercice n'est pas aisé, comme l'a révélé l'examen, mercredi soir, de la synthèse des débats menés par le gotha de l'internet mondial. Les revendications des intervenants s'étalaient d'une meilleure protection du droit d'auteur à une régulation minimaliste du secteur, en passant par un soutien au déploiement des infrastructures et la garantie d'un internet libre et neutre. Les entrepreneurs ont réaffirmé leur crainte d'un excès de régulation. «N'essayez pas de réguler, on ne peut pas réguler le Web», a martelé Xavier Niel, le patron d'Iliad-Free. Un point de vue soutenu par Eric Schmidt, président de Google: «Il y a une tendance à vouloir réguler ou structurer plutôt que de demander si la technologie peut résoudre le problème de manière intelligente. Si ces solutions ne sont pas possibles, régulons», a-t-il souligné. «Maintenez l'esprit entrepreneurial du web», a exigé de son côté Ben Verwaayen, CEO d'Alcatel-Lucent. «Nous n'allons pas à Deauville avec un carnet de doléances. Nous y allons avec l'idée de partager certaines visions et d'avoir un échange direct, a expliqué Maurice Lévy, président de Publicis, à l'issue du forum. C'est bien d'avoir ces échanges avant que des décisions soient prises.»