Les postiers ont poursuivi, hier, leur grève entamée samedi dernier essentiellement pour revendiquer la révision de leur grille de salaire et l'amélioration de leurs conditions de travail. L'engagement du ministère de tutelle à avancer ses propres propositions le 24 juin ne les a pas dissuadés de poursuivre leur mouvement. «Ce ne sont que des promesses sans suite. Avant, on nous avait fixé la date du 25 mai et rien n'a été fait. Cette fois aussi, il n'y aura rien si nous ne maintenons pas la pression. Comment les croire alors que le 24 juin est un vendredi ?», s'est demandé une gréviste au niveau de la Grande Poste. «Nous, les agents, nous trimons et ce sont les cadres qui encaissent. Aujourd'hui, ils ont obtenu une prime de 40%. Hier, ils ont perçu une prime de 29 000 DA pour le téléphone portable alors qu'ils ont le fixe dans leurs bureaux», a déclaré une autre employée qui a affirmé que contrairement à ce qu'a avancé le directeur général d'Algérie Poste, l'entreprise a les moyens financiers pour prendre en charge leurs revendications. «Toutes les opérations que nous réalisons font rentrer de l'argent», a-t-elle expliqué en invitant les 15 millions d'abonnés d'Algérie Poste à les soutenir. Mais beaucoup de ces derniers sont en colère du fait de l'absence de service minimum. Réponse des grévistes : «Nous n'avons pas de syndicat. Nous n'avons pas déposé de préavis de grève. Donc, rien ne sera garanti. Nous mettons la pression du moment que les principales postes dans les 48 wilayas ont suivi ce mot d'ordre».Au niveau du Centre des chèques postaux de la place des Martyrs, aucun service n'est assuré aussi. Beaucoup d'agents étaient dehors. Ils contestent les conditions de travail «qui ne sont pas dignes d'un établissement comme le leur». Ici dans les guichets de poste, des agents tentaient de calmer les usagers en les conseillant de patienter un peu.