Le festival "Hizia du patrimoine et des arts populaires", inauguré à Sétif par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a donné lieu à la présentation d'une opérette intitulée "La pluie de la mémoire", une superbe fresque qui nous replonge dans le faste des grands moments idylliques de la vie bédouine. Encore une fois, les comédiens en herbe de l'association «Bila Houdoud» sont parvenus à captiver l'assistance en présentant sur scène un majestueuse fresque sur la vie de deux être que la mort à séparé, de "superbes" tableaux chorégraphiques et musicaux relatant l'histoire d'amour de Hizia, fille d'Ahmed Belbey et de son cousin Seyid, signés Abdelouahab Tamhacht. Riche en couleur, de par les costumes d'époque et une belle maîtrise des artistes, le spectacle inédit a su rendre la charge émotionnelle de cette passion amoureuse immortalisée par le poète Benguitoun et interprétée par de grands chanteurs, dont Abdelhamid Ababsa et Rabah Driassa. Pas moins de 36 interprètes, parmi lesquels Abbas Chouar, Mourad Kamel, Saïd Harbi et, surtout la star de la chanson sétifienne, Cheb Arrès, qui en est à sa première expérience en tant qu'acteur. Le rôle principal a cependant été confié à la jeune Ibtissam Riahi, une des lauréates de l'émission Alhane oua chabab, qui a incarné Hizia, nom d'une jeune femme issue de la famille dominante des Bouakkaz de la puissante tribu des Dhouaouda, branche des Beni Hillal, dont les terres de parcours et de transhumance s'étendaient des riches plaines de Sétif où il faisait bon vivre l'opulence des grandes moissons, donnant le meilleur blé du «Baliouni». Quoi qu'il en soit, le poème est là pour témoigner de cet amour fou qu'avait porté un jeune homme pour une jeune femme qui valait à ses yeux, tout ce qu'il y a de précieux en ce monde et que le comédien a chanté avec les paroles du bédouin, langue pure du vécu, langue vivante de tous les jours. Dans ses envolées lyriques, Cheb Arres s'est distingué par une aubade pour la beauté de cette femme en décrivant toute sa féminité, osant lever le voile sur des jardins secrets et offrir à l'audience séduite par cette opérette, un hymne à la femme.