Photo: Archives. Les «amis» du Centre des recherches stratégiques et sécuritaires que dirige le Pr M'hend Berkouk ont été conviés hier à une conférence sur «les vulnérabilités sécuritaires de l'Algérie» donnée par Abdelhafid Dib, maître de conférences à l'Institut de sciences politiques de l'Université d'Alger. «Tout pays, toute institution, doit connaître, comme tout individu, ses vulnérabilités, les conséquences de celles-ci, d'où elles pourraient venir et comment les prévenir», affirme le conférencier avant de préconiser une «parade» à ces vulnérabilités : l'investissement en l'homme. Notamment, dans la connaissance scientifique et le civisme. «Qui détient la technologie, détient nos secrets», dit-il à ceux qui hésitent encore à placer l'homme au centre de toute stratégie de développement et qui font peu cas de la facture payée par les Etats-Unis pour le développement et la sécurisation de leurs données : 600 milliards de dollars annullement. Comme exemple, il cite le coût d'une prise en charge d'une formation d'une équipe de recherches pendant des années qui revient moins que le prix d'un avion militaire. Le Pr M'hend Berkouk cite, quant à lui, les dépenses du dernier voyage de l'Equipe nationale de football en Espagne et au Maroc : 20 milliards de centimes. «De quoi financer trois ou quatre centres de recherches de haut niveau pendant 20 ans», dit-il, avant de signaler à l'assistance la «poussée» comme des champignons de «think tank» Américains spécial «Algérie». Une «attention» inquiétante selon certains qui appellent à «voir» les notions de «sécurité» avec un œil post-WikiLeaks, rompre avec une «conviction» à la peau dure : vouloir construire du neuf avec des visages qui ont échoué et …la politique de l'autruche. «Nous aurions pu prévoir ce qui se passe dans le monde arabe quand on a entendu George Bush parler du GMO», affirme calmement Si Abdelaziz, un habitué des lieux avant de qualifier ce qui se passe à nos frontières de tentative d'encerclement de l'Algérie par la … France. Pour lui, et Dha Makhlouf, un ancien de la Fédération de France, qui estime que la «situation actuelle de l'Algérie est dangereuse», le salut passe par la création d'un OS bis, avec tous ceux et celles qui croient en une Algérie nouvelle et la possibilité de transformer ses points faibles en atouts. Les deux plaident pour l'urgence d'une mise en place d'une politique pour améliorer la cohésion sociale et rendre crédible et cohérent le discours politique.