En dépit des annonces faites par la presse faisant état d'une augmentation de 30 % des salaires des postiers avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, ces derniers persistent dans leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications de manière officielle. «Nous ne croyons plus aux paroles. Nous voulons du concret. Au moins un communiqué officiel signé par le ministre», scandaient, hier, les grévistes devant le siége de la Grande Poste d'Alger. Ces travailleurs, qui rappelons-le, ne reconnaissent pas leurs représentants syndicaux, ont affirmé que c'est le syndicat d'Algérie Télécom qui négocie en leur nom avec la tutelle. «Après la naissance des deux entités Algérie Télécom et Algérie Poste, les deux établissements ont signé des conventions identiques qui stipulent que les salaires doivent être révisés tous les cinq ans, chose qui n'a pas été faite au niveau d'Algérie Poste. En plus, les syndicalistes d'Algérie Télécom font toujours main basse sur l'argent de la mutuelle des deux entreprises et d'autres privilèges», a expliqué un gréviste. Pour sa part, le directeur général d'Algérie Poste, Omar Zerarga, contacté par téléphone, a affirmé que toute information officielle sera diffusée dans un communiqué. «Officiellement, les autorités nous ont communiqué la date du 24 juin pour répondre à nos revendications. Nous attendons ce qu'elles vont nous proposer», a déclaré un postier rencontré au niveau de la Grande-Poste où le service minimum était, hier, encore assuré par des directeurs centraux dépêchés par la direction générale.A ces responsables, se sont joints des vacataires qui avaient peur pour leurs postes d'emploi», a reconnu l'un d'eux. Ils étaient autorisés à travailler par les grévistes qui ont dénoncé le fait que leurs responsables aient fait appel à une employée déjà estée en justice dans une affaire de dilapidation. Les grévistes se sont également demandé pourquoi le service minimum n'est pas assuré pour les usagers des carnets de CNEP, du service de transfert d'argent Western Union, des mandats et des timbres postaux. Selon eux, cela est dû au fait que les primes des directeurs, les salaires des députés, des policiers et des militaires doivent êtres assurés. Pour preuve, ils affirment qu'hier, ces remplaçants ont fermé les guichets à 15h00 alors que des usagers étaient là.