Photo : Slimen S.A. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN a remis, ce jeudi, les propositions de la première force politique du pays à l'instance des consultations autour des réformes politiques que préside Abdelkader Bensalah. M. Belkhadem a indiqué, de prime abord, à propos de la révision de la constitution, que les propositions y afférentes ne sont pas encore tranchées, laissant entendre que le FLN les remettra plus tard à l'instance de consultations après délibérations du comité central. Au sujet des autres questions inscrites à l'ordre du jour de l'instance de Bensalah, le SG du FLN suggère au titre des nouveautés, la mise en place du système de commissaire de la République qui sera appelé à imposer le respect des droits de l'homme et des libertés de la part des institutions de l'Etat, des collectivités locales et toute instance appelée à gérer un service public. Tout en préconisant l'adoption d'un système semi-présidentiel, il a proposé la désignation du Premier ministre à partir de la majorité parlementaire, comme il a appelé à définir les attributions du président de la République et du Premier ministre, en dotant, le premier d'autres prérogatives en plus de celles que lui confère la constitution actuelle, à savoir la possibilité d'arbitrer entre le gouvernement et le parlement, ainsi que le changement du gouvernement. M. Belkhadem est convaincu que le président doit détenir seul toutes les prérogatives de la politique étrangère, de la défense nationale et de la protection de la Constitution ainsi que des constantes nationales. Au registre électoral, Belkhadem plaide pour la création d'une structure nationale «indépendante» pour prendre en charge les élections. Cette instance doit jouir d'une autonomie financière et administrative. S'agissant de la révision de la loi sur les partis politiques, il a insisté sur la nécessité d'élargir les règles garantissant la liberté d'expression politique. «L'autonomie financière, la non-allégeance et l'insoumission aux lobbies et groupes de pression, sont les ingrédients qui doivent guider la gestion démocratique des partis politique», soutient-il. UNE PARTIE DES REVENUS DE LA PUBLICITE POUR LES JOURNALISTES La presse est son épanouissement est inscrite également au titre des propositions du FLN, puisque M. Belkhadem a recommandé de mettre en place un Conseil supérieur de la communication qui aura pour vocation de réguler ce secteur. Tout en insistant sur la nécessité de dépénaliser les délits de presse, il a appelé à l'élaboration d'un statut particulier des journalistes «garantissant les droits et les devoirs des professionnels de la presse», l'établissement d'une carte nationale professionnelle et la consécration du droit du journaliste à un accès complet à l'information. Concernant la communication institutionnelle, il a préconisé la création du poste de porte-parole au sein de l'ensemble des instances et des institutions officielles pour fournir des informations aux journalistes. Convaincu que la presse nationale est le moteur de l'action de développement et de modernisation de la société, il a appelé à l'ouverture d'un débat profond avec les professionnels de ce métier et la société civile.